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Santé

Vincent Lambert "abandonné": ses amis lancent un appel

Des amis d'enfance de VIncent Lambert ont lancé un comité de soutien.

Des amis d'enfance de VIncent Lambert ont lancé un comité de soutien. - Comité de soutien de Vincent Lambert

Le maintien en vie de Vincent Lambert, tétraplégique, divise depuis plusieurs années sa famille. Certains de ses amis viennent de lancer un comité de soutien pour améliorer ses conditions de vie. 

Tétraplégique depuis 2008, Vincent Lambert, en état végétatif chronique, souffre de lésions cérébrales irréversibles. La Cour européenne des droits de l’Homme doit bientôt se prononcer sur l'arrêt des soins, alors que sa famille se déchire sur son sort.

Quelques amis d’enfance de Vincent, 38 ans, ont lancé un comité de soutien sur Internet et dénoncent ses conditions d’hospitalisation. Ils expliquent que depuis un an, ses soins se seraient dégradés. Dans leur appel, ils s'adressent à leur ami hospitalisé. "Murés dans ton silence, Vincent, nous voulons être ta voix! Nous voulons aussi être la voix de tous les Vincent, ces 1.700 personnes qui comme toi sont en situation de conscience minimale".

Vincent "est abandonné"

Sur France Info, l'un des amis à l'origine du comité de soutien assure que Vincent "est abandonné, il est là dans cette chambre enfermé à clé". Les soins adaptés, les séances de kiné ne lui seraient plus proposés.

Si les amis de Vincent plaident pour une amélioration de ses conditions de vie, en dehors du débat sur l’euthanasie, ils semblent malgré tout pencher pour le parti des parents de Vincent Lambert. "Au nom de quel principe faudrait-il que Vincent meure lorsqu’il peut vivre sous le regard aimant de sa famille et avec les soins dont il a besoin?", écrivent-ils.

L’épouse de Vincent et plusieurs de ses médecins défendent l’arrêt des traitements en raison de l’état végétatif chronique irréversible de Vincent. Sa femme souhaite que soit respectée la volonté de son mari. "Un jour, en 2007, Vincent veut me faire promettre que si quelque chose lui arrive, je ferai ce qu’il faut pour qu’il parte", expliquait-elle en septembre dernier au JDD

C. B