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Santé

Viande de cheval : Spanghero accuse le gouvernement d'atteinte à sa "présomption d'innocence"

Dans un communiqué, Spanghero écrit que la communication du gouvernement a eu des "effets lourdement préjudiciables sur la reprise de l'activité" de l'entreprise.

Dans un communiqué, Spanghero écrit que la communication du gouvernement a eu des "effets lourdement préjudiciables sur la reprise de l'activité" de l'entreprise. - -

L'entreprise basée à Castelnaudary, pointée du doigt dans l'affaire de la viande de cheval étiquetée "bœuf", accuse le gouvernement de l'avoir mise en cause sans attendre la fin des enquêtes.

L'entreprise Spanghero a accusé ce mercredi le gouvernement d'avoir porté atteinte à sa présomption d'innocence dans le scandale de la viande de cheval, en la mettant en cause sans attendre la fin des enquêtes en cours.

Spanghero "s'élève contre les propos tenus par différents membres du gouvernement affirmant, à plusieurs reprises, qu'elle serait coupable de tromperie, avant la fin des enquêtes externes et internes", écrit l'entreprise de Castelnaudary dans un communiqué.

"Effets préjudiciables sur la reprise de l'activité"

"Une telle mise en cause est prématurée dans la mesure où les enquêtes judiciaires et celles des services vétérinaires sont toujours en cours", ajoute la société, qui "ne peut admettre" que des informations sur ces enquêtes "aient pu être divulguées à la presse et donner lieu à des conclusions nécessairement tendancieuses".

Cette "communication a des effets lourdement préjudiciables sur la reprise de l'activité" et porte atteinte à la "présomption d'innocence" de la société, ajoute Spanghero, dont l'agrément avait été suspendu pendant quatre jours, mettant au chômage technique 300 salariés.

Spanghero cherche "à protéger son activité, ses salariés et sa réputation" et se "réserve la possibilité d'engager toute action judiciaire pour faire cesser ces atteintes répétées à son droit à la présomption d'innocence", ajoute le texte.

Pointé comme principal responsable

Le gouvernement a clairement désigné Spanghero comme le principal responsable du scandale. Dès le 8 février, la répression des fraudes était chez Spanghero. Les inspections de la DGCCRF ont révélé un "faisceau d'indices graves, précis et concordants" d'une tromperie à l'échelle européenne, selon le gouvernement. 

Selon la répression des fraudes, Spanghero a triché sur l'étiquetage de la viande et a sciemment revendu du cheval pour du boeuf à des sociétés comme Comigel, fabricant de lasagnes pour Findus.

Depuis mardi, l'enquête est entrée dans sa phase judiciaire, avec des perquisitions et des auditions sur place de gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) et les services de la DGCCRF, soutenus par les gendarmes locaux.

A.S. avec AFP