Viande de cheval : la défense de Spanghero mise à mal

Spanghero, la société désignée comme principale responsable du scandale de la viande de cheval, a-t-elle vraiment pu passer à côté du code douanier, indiquant la nature de la viande ? Une source proche du dossier affirme à BFMTV.com que c’est impossible.

Dans l’affaire de la viande de cheval, Spanghero n’a pas pu pécher par négligence : c’est ce qu’affirme une source proche du dossier, jointe vendredi par BFMTV.com.

Vendredi matin, Barthélémy Aguerre, le patron de la société accusée d’être à l’origine du scandale, s'est défendu. Il soutient "avoir été grugé par un trader qui a mis sur la facture un code qu'il considère être un code douanier qui correspond à du cheval", exlique-t-il sur RTL. Il a assuré ne pas connaître ce code : "nous l'avons pris pour un code client".

Mais une source proche du dossier, jointe par BFMTV.com, affirme que le patron de Spanghero connaissait les codes correspondant au cheval et au boeuf. "Il ne pouvait pas ne pas connaître ces codes", affirme-t-elle.

"Tout le monde connaît le code"

Pour preuve, des factures, adressées à l’usine de Comigel, ont été saisies chez Spanghero, poursuit cette source : elles montrent la désignation "avant de bœuf désossé", suivie du code de nomenclature, 0202. Un code qui correspond bien au boeuf congelé.

"Tout le monde dans la profession sait que le code 0202 correspond au bœuf, et que le code 0205 correspond au cheval", a-t-elle ajouté.

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Des factures que BFMTV s'est procuré. Sur le document ci-contre, on lit le code de nomenclature douanière commençant par 0202, soit le code correspondant au boeuf.

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Sur une seconde facture, on distingue le code 0205 0080, correspondant à la viande de cheval [cliquez à droite pour voir les images en grand format]

Spanghero, accusée directement par Benoît Hamon d'avoir revendu de la viande de cheval à la place de viande de boeuf, a perdu son agrément jeudi. La société, basée dans l'Aude, emploie 360 personnes. Le maire de Castelnaudary, Patrick Maugard, a demandé vendredi la levée le plus vite possible des mesures qui frappent la société, "un poids lourd" de l'économie locale.

Ariane Kujawski