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Véran reconnaît ne pas avoir de "comptes exhaustifs" du nombre de soignants morts du Covid-19 en France

Le ministre de la Santé a indiqué, sur BFMTV ce jeudi soir, qu'il était "compliqué" de donner un "compte exhaustif" du nombre de soignants morts depuis le début de l'épidémie de coronavirus.

Olivier Véran, invité ce jeudi soir de "Face à BFM", n'a pas été en mesure de dire combien de soignants français étaient morts depuis le début de l'épidémie de coronavirus sur le territoire. "Il est compliqué de répondre à cette question", a affirmé le ministre de la Santé et des Solidarités sur notre plateau.

Le ministre justifie cette absence de chiffre par "le secret médical, qui s'impose même pour les soignants. On n'a pas de décompte précis par profession des gens".

"Pas encore de comptes exhaustifs"

Selon Santé Publique France, 16 soignants seraient morts d'une infection à Covid-19 depuis le début de l'épidémie en France. En juin dernier, la caisse de retraite et de prévoyance des médecins libéraux (CARMF), indiquait elle que 46 médecins étaient morts après avoir contracté le virus en France. Des chiffres que le ministre de la Santé, ou plus globalement le gouvernement, refusent toujours de confirmer ou d'infirmer.

"Le chiffre que je pourrais vous donner quand je l'aurai, c'est le chiffre du nombre de soignants qui souffrent de séquelles, et d'une invalidité partielle (liée au coronavirus) et qui bénéficieront d'une reconnaissance automatique en maladie professionnelle", a déclaré Olivier Véran.

"Ce chiffre nous l'aurons", a-t-il promis. Et d'ajouter: "Il y a des estimations: quelques milliers, mais nous n'avons pas encore de comptes exhaustifs de cela. Le secret médical perdure après la mort donc on n'est au courant que pour un certain nombre de médecins, de soignants (...) Je ne peux pas vous donner de chiffres parce qu'il y a ce secret".

Début septembre, l'ONG Amnesty international estimait qu'au moins 7000 soignants avaient succombé à l'épidémie à travers le monde, précisant que ce chiffre était "probablement fortement sous-estimé".

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV