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Santé

Variole du singe: la majorité des cas récents transmis lors de relations sexuelles

Image issue d'un microscope électronique montrant un virion de variole du singe, obtenu d'un échantillon issu de l'épidémie chez des chiens de prairie en 2003

Image issue d'un microscope électronique montrant un virion de variole du singe, obtenu d'un échantillon issu de l'épidémie chez des chiens de prairie en 2003 - Cynthia S. Goldsmith © 2019 AFP

"Notre travail suggère que la majorité de la transmission jusqu'ici est liée à une activité sexuelle", indique le principal auteur d'une étude publiée ce jeudi.

La vaste majorité des cas récents de variole du singe ont été transmis lors d'un contact sexuel, selon la plus large étude réalisée jusqu'ici, qui montre par ailleurs que l'immense majorité des personnes touchées étaient des hommes gays.

Cette étude, publiée ce jeudi dans la revue scientifique New England Journal of Medicine, a analysé les données de plus de 520 cas dans 16 pays différents (Canada, Etats-Unis, Europe...), répartis sur deux mois entre fin avril et fin juin. Au total, selon les médecins ayant soigné ces cas, 95% résultaient d'un contact sexuel.

"Il est important de souligner que la variole du singe n'est pas une infection sexuellement transmissible dans le sens traditionnel du terme; elle peut s'attraper par n'importe quel contact physique proche" avec une personne infectée, a précisé l'auteur principal de l'étude, John Thornhill.

"Mais notre travail suggère que la majorité de la transmission jusqu'ici est liée à une activité sexuelle."

Majorité d'hommes gays ou bisexuels

Les lésions cutanées observées, principalement anales, sur les parties génitales ou la bouche, pourraient représenter les zones d'inoculation, note l'étude. L'analyse du sperme de 32 personnes a montré la présence de l'ADN du virus dans 29 cas, mais d'autres études sont requises pour déterminer si la transmission peut effectivement avoir lieu par cette voie.

Au total, 98% des cas étudiés étaient des hommes gays ou bisexuels. L'âge médian était de 38 ans. Près de 41% étaient infectés par le VIH, le virus du sida, mais la grande majorité d'entre eux étaient sous traitement. Aucun décès n'a été enregistré parmi les cas étudiés, et la plupart étaient des cas légers.

Malgré tout, 13% ont été hospitalisés. Les raisons principales étaient la douleur dans la région ano-rectale, ou des infections cutanées. Mais aucune complication grave n'a ensuite été observée.

A.G avec AFP