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Santé

Variant Omicron: le vaccin Pfizer protège à 70% contre les formes graves, selon une étude sud-africaine

Auparavant, le vaccin mis au point par Pfizer était considéré comme efficace à 93% contre les formes sévères du Covid-19.

Le variant Omicron, dont la découverte a été annoncée le 25 novembre dernier en Afrique du Sud, pose encore de nombreuses questions et peu de certitudes existent à ce stade. Classé "préoccupant" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ce nouveau variant devenu rapidement majoritaire en Afrique du Sud présente un nombre de mutations inédit.

Une étude a été menée par le groupe Discovery, groupe sud-africain d'assurances médicales privé et les scientifiques du Conseil sud-africain de la recherche médicale. Une conférence de presse relayant les résultats de ces travaux a été donnée ce mardi par le président de Discovery, Ryan Noach, relayée par Bloomberg et l'AFP.

Les travaux se basent sur les résultats de 78.000 tests PCR obtenus entre le 15 novembre et le 7 décembre.

Selon cette étude, face au variant Omicron, la double dose du sérum de Pfizer-BioNtech serait efficace à 70% contre les hospitalisations en Afrique du Sud. Le vaccin était auparavant efficace à 93% contre les cas sévères.

Ce même vaccin serait également efficace à 33% contre l'infection due à ce nouveau variant.

Un taux de réinfection qui serait plus élevé

Les données semblent également indiquer que le risque d'hospitalisation en cas de contamination d'Omicron est plus faible de 29% chez les adultes, par rapport à de précédentes vagues. Une tendance qui ne serait pas la même pour les enfants et adolescents de moins de 18 ans, qui seraient eux à 20% plus susceptibles d'être admis à l'hôpital.

Le risque de réinfection serait également plus élevé. Sur ce point précis, l'OMS avait déjà soulevé cette possibilité le 8 décembre dernier:

"Des données préliminaires venant d'Afrique du Sud suggèrent un risque de réinfection" des personnes guéries de la maladie ou vaccinées "plus élevé avec Omicron, mais davantage de données sont nécessaires" pour tirer des conclusions plus fermes, avait averti le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, adoptant une posture de prudence.

"La gravité des cas est 25% inférieure à ceux de la première vague" de pandémie l'an dernier, a souligné au cours de la conférence de presse de ce mardi le Dr Cheryl Cohen, de l'Institut national des maladies transmissibles (NICD), qui a participé à l'étude. Mais "malgré des cas moins sévères, les systèmes de santé pourraient être débordés par le volume des contaminations, compte tenu de la propagation rapide d'Omicron", a cependant mis en garde Ryan Noach.

133 cas détectés à ce jour en France

Depuis l'apparition du variant Omicron, l'Afrique du Sud connaît une hausse exponentielle des contaminations. Le variant est à l'origine de 90% des cas. Il s'agit du pays africain le plus touché par le virus avec plus de 3,1 millions de cas et plus de 90.000 morts.

En France, 133 cas de variant Omicron ont à ce jour été détectés, a annoncé ce mardi matin le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

Dans son dernier avis, daté du 8 décembre mais publié ce jour, le Conseil scientifique français indique que "les vaccins actuels auront une efficacité diminuée vis-à-vis du variant Omicron, mais devraient cependant continuer à limiter le risque de formes sévères et graves, surtout chez les personnes ayant reçu une dose de rappel ou qui ont été infectées précédemment".

C.M. avec AFP