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Vaccins: je ne sais plus si je suis à jour, que faire?

Lors d’une vaccination, on injecte un microbe atténué et rendu inactivé ou tué.

Lors d’une vaccination, on injecte un microbe atténué et rendu inactivé ou tué. - iStock - fstop123

La semaine mondiale de la vaccination est une initiative qui vise à sensibiliser l’opinion publique à l’importance vitale de la vaccination tout au long de la vie pour être protégé efficacement et durablement. En effet, la protection conférée par certains vaccins ne dure pas toute la vie et certaines vaccinations sont par ailleurs recommandées chez l’adulte dans des situations particulières.

A l’initiative de l’OMS, la semaine mondiale de la vaccination, célébrée chaque année la dernière semaine d’avril, vise à promouvoir l’utilisation des vaccins pour protéger de la maladie les personnes de tout âge. Aujourd'hui, elle est largement reconnue comme l’une des interventions sanitaires les plus efficaces et les moins coûteuses.

Pourtant, "malgré les améliorations obtenues dans certains pays et un rythme d’introduction de nouveaux vaccins qui est soutenu au niveau mondial, la progression vers toutes les cibles fixées pour l’élimination de maladies telles que la rougeole, la rubéole, et le tétanos maternel et néonatal, a pris du retard.", souligne l'institution de l'ONU. Si ce geste médical est très important pour protéger un enfant, trop d'adultes ont tendance à oublier qu'il leur est également indispensable.

Ainsi, l'Assurance maladie indique que les rappels contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite doivent être réalisés à 25, 45 et 65 ans, puis tous les 10 ans et que la vaccination contre la coqueluche est recommandée chez tous les adultes susceptibles de devenir parents. Outre cette stratégie de "cocooning", un rappel coquelucheux est recommandé à l’âge de 25 ans. Il est également conseillé aux femmes en âge d'avoir des enfants de se faire vacciner contre la rubéole, une maladie qui peut occasionner de graves malformations du fœtus durant la grossesse.

Des recommandations générales et particulières

Les plus de 65 ans ont quant à eux l'occasion de se faire vacciner contre la grippe chaque année, particulièrement ceux qui souffrent de maladies chroniques (maladies rénales, maladies cardiovasculaires, asthme, diabète). "Comme le virus de la grippe change tous les ans et que la composition du vaccin s’adapte à cette évolution, il faut refaire une nouvelle vaccination chaque année.", affirme l'Inpes, désormais Santé Publique France.

Enfin, toute personne née depuis 1980 devrait avoir reçu deux doses de vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole), les adolescents et les jeunes adultes doivent donc vérifier qu’ils les ont reçus. "Cette vaccination s’est mise en place progressivement et nombre d’enfants nés depuis le début des années 1980 n’ont pas été vaccinés ou n’ont reçu qu’une seule dose de vaccin", affirme l'Inpes. Et contrairement à une idée reçue, les personnes qui ont pris du retard dans leur programme de vaccination ne doivent pas "recommencer à zéro".

"Dans la plupart des cas, il suffira de compléter cette série: on compte le nombre d'injections manquées, puis on les réalise.", ajoute l'agence. Pour s'assurer d'être à jour, il suffit de prendre conseil auprès d’un professionnel de santé: un médecin, un pharmacien, une infirmière voire une sage-femme pour les femmes enceintes. Il est également possible de se renseigner soi-même en consultant le calendrier simplifié des vaccinations mis à jour chaque année.

Comment se renseigner rapidement?

"Une carte simplifiée présentant le calendrier des vaccinations est mise à jour chaque année: n’hésitez pas à la demander et glissez-la dans votre carnet de vaccinations ou votre carnet de santé.", recommande le site officiel Vaccination-info-service. Il est d'ailleurs possible d'avoir un aperçu des vaccinations recommandées selon son âge sur ce dernier, en consultant la rubrique "la vaccination au cours de la vie" et, selon son état de santé, la rubrique "vaccination et maladies chroniques."

Les personnes qui souhaitent voyager à l’étranger peuvent se rendre chez un médecin traitant, dans un service de médecine des voyages ou dans un centre de vaccinations internationales. Faire le point régulièrement avec son médecin traitant dans ce domaine offre aussi l'avantage de pouvoir être conseillé sur d'autres vaccinations en fonction de sa situation, par exemple la vaccination contre l’hépatite B ou contre les infections à pneumocoques.

Peu importe la vaccination ou le rappel effectué, il ne faut pas ou plus oublier de se munir de son carnet de vaccination pour les y faire inscrire. Pour aider les adultes à faire le point, l’Assurance maladie a fait savoir qu'elle va adresser aux assurés un courrier, envoyé directement dans leur compte ameli. Au total, ce sont plus de 900.000 personnes âgées de 25, 45 et 65 ans qui recevront ce message jusqu'au 29 avril.

Alexandra Bresson