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Vaccination: pour l'infectiologue Karine Lacombe, "au rythme actuel, on n'y sera pas avant plusieurs années"

L'infectiologue Karine Lacombe, invitée ce jeudi soir de BFMTV, souhaite qu'un coup d'accélérateur soit donné à la vaccination en France, comptant sur l'arrivée de nouveaux vaccins comme celui d'AstraZeneca.

La France doit-elle donner un coup d'accélération à sa campagne de vaccination? Si Emmanuel Macron a assuré que "tous les Français qui le souhaitent" seraient vaccinés d'ici la fin de l'été, pour l'infectiologue Karine Lacombe, invitée ce jeudi soir de BFMTV, "au rythme actuel, on n'y sera pas avant plusieurs années". Cela n'est pas imputable au gouvernement, mais à l'Union européenne, a assuré la cheffe du service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris.

"On est assez confiants. Cela ne dépend pas forcément de nous, c'est-à-dire des négociateurs du gouvernement, c'est une situation qui est européenne. On espère que l'arrivée de nouveaux vaccins qui vont avoir leur autorisation de mise sur le marché, comme le vaccin AstraZeneca, permettra d'augmenter la cadence de vaccination. On a pris du retard ces dernières semaines, on espérait avoir plus de doses de vaccin. Les premières doses de vaccin ont été annulées et reportées. J'espère qu'on rattrapera ce retard ", a-t-elle expliqué.

Dans un souci de reprendre un rythme plus soutenu, Jean Castex a annoncé, ce jeudi, lors d'une conférence de presse, que 1,7 million de rendez-vous pour une première injection seraient ouverts dans les prochains jours. Soit 500.000 à compter de vendredi pour le mois de février et 1,2 million, dès le milieu de la semaine prochaine, pour le mois de mars.

En tout, 1.766.818 premières injections de vaccin et 189.159 deuxièmes injections ont été réalisées en France.

Clément Boutin Journaliste BFMTV