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Vaccination contre le Covid-19: le "Monsieur Vaccin" du gouvernement récuse toute lenteur

Le professeur d'immunologie Alain Fischer, le 3 décembre 2020 à Paris.

Le professeur d'immunologie Alain Fischer, le 3 décembre 2020 à Paris. - BENOIT TESSIER / POOL / AFP

Le Pr Alain Fischer invite à se projeter "dans quelques semaines" pour juger des avancées de la campagne de vaccination.

Les critiques sur une supposée lenteur des débuts de la vaccination anti-Covid en France sont "un peu dérisoires" et relèvent d'une "fausse querelle", s'est défendu mercredi le Pr Alain Fischer, le "monsieur vaccin" nommé par le gouvernement, invitant à se projeter "dans quelques semaines" pour juger des avancées.

Dans quelques semaines, "le rythme de vaccination et le nombre de personnes vaccinées, rapporté à la population, seront du même ordre de grandeur entre les différents pays européens", a affirmé le Pr Fischer sur LCI.

"Comparer au bout de quelques jours n'a pas de sens"

Des responsables politiques et certains médecins ont fait part mercredi de leur incompréhension, alors que la France a vacciné moins de 200 personnes en trois jours, contre 78.000 en Allemagne et 8.300 en Italie.

"Les comparaisons sur le nombre de personnes vaccinées au bout de quelques jours n'ont pas de sens", a jugé Alain Fischer, récusant l'idée d'une "avancée à petits pas". A moyen terme, "ça se passera en France comme ça se passe dans les autres pays européens", a-t-il assuré. "Au cours du mois de janvier et début février on devrait arriver à pouvoir vacciner plus de 700.000 personnes au sein des Ehpad et un certain nombre de professionnels de santé qui y travaillent, et ensuite des millions de personnes", a poursuivi Alain Fischer.

"Le vaccin doit aller aux personnes et pas les personnes au vaccin"

Le choix de vacciner en priorité les résidents des maisons de retraite "prend plus de temps" car "le vaccin doit aller aux personnes et pas les personnes au vaccin", a-t-il argumenté, évoquant également la complexité de livraison des doses du vaccin Pfizer/BioNTech, qui doit être stocké à -80 degrés.

De son côté le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a assuré mercredi que l'objectif de vacciner un million de personnes à risques d'ici à la fin février serait tenu.

Si la vaccination démarre "très progressivement", c'est que le gouvernement "accorde une attention extrême à la question du consentement et de l'accompagnement médical", a-t-il fait valoir sur BFMTV. Mais la campagne atteindra un rythme de croisière satisfaisant "dès la semaine prochaine", ce qui permettra de "vacciner plus de personnes", a poursuivi Gabriel Attal.

H.G. avec AFP