Une pharmacie teste les ordonnances numériques dans le Val d’Oise

Depuis mercredi, une pharmacie de Vigny dans le Val d'Oise teste l'ordonnance numérique grâce à une plate-forme en ligne, créée par une start-up de la région. Ce dispositif permet au pharmacien de préparer la commande de médicaments à l'avance et aux patients d'être informés lorsque celle-ci est prête.

A peine rédigée par le médecin, l'ordonnance peut se retrouver chez le pharmacien. C'est l'idée de la start-up Digital Officine qui teste actuellement dans le Val d'Oise ce concept qui permet au pharmacien de recevoir l'ordonnance du patient avant son passage à l'officine. A Vigny, la pharmacie de Marie-Hélène est la première à tester le système. Une petite révolution qui se déroule en quelques clics. 

"Donc là j'ai été prévenue que j'avais une ordonnance par un petit signal, j'ouvre le site, je trouve mon ordonnance et je vais préparer l'ordonnance. Et je préviens la personne par mail ou SMS que sa commande est prête, la personne va venir chercher la commande et je vais pouvoir l'archiver", détaille la pharmacienne. 

Du côté des patients, tout se passe aussi par le site internet de Digital Officine. Après avoir renseigné sa pharmacie, il lui suffit de joindre une photographie de son ordonnance.

Une organisation simplifiée en pharmacie

La start-up a aussi pour partenaire un premier médecin qui a la possibilité de transmettre une ordonnance numérique au pharmacien en renseignant son numéro de praticien. Pour Marie-Hélène, le dispositif simplifie surtout son quotidien. 

"Ce qui m'a plu c'est qu'on pouvait préparer les ordonnances à l'avance, que ça nous permettait de travailler tranquillement, sans être précipité. Et que ça évitait aux personnes d'attendre. Maintenant les gens ont l'habitude de transmettre par mail et par SMS, donc ça rentre dans les moeurs", se réjouit-elle. 

L'ordonnance numérique constitue aussi un gain de temps pour les patients qui sont avertis de l'avancée de leur commande et ont juste à venir la récupérer.

Un sursaut de chiffre d'affaires

A l'origine de cette innovation, trois associés qui travaillent pour l'heure dans des locaux prêtés par l'ESSEC. D'après leur analyse, ce nouveau mode de transmission permet aussi un gain financier. 

"Nous avons remarqué qu'en fait les officines qui utilisaient ce mode de prestations, étant donné qu'elles proposent un service innovant pouvaient capter plus de clients. Il y a un sursaut, une augmentation du chiffre d'affaires de plus de 8,5% par an", explique Sofiane Chaouche, l'un des fondateurs de la start-up. 

Le médecin perçoit aussi une compensation financière pour le temps passé sur la plateforme, ajoute-t-il. Les concepteurs garantissent par ailleurs une sécurisation des données transmises par leur plate-forme. Un dispositif qu'ils espèrent pouvoir développer dans toute l'Ile-de-France.

C. B avec Dah Magassa