Traumatismes, fractures, contusions... l'importance des gants pour les deux roues

"Le jour où on pourra changer de mains, on pourra se passer de gants", c'est avec ce slogan que la Sécurité routière lance sa campagne de sensibilisation pour inciter les conducteurs de deux roues au port de gants certifiés, désormais obligatoires.

Les gants font désormais partie de l'équipement indispensable pour les personnes circulant à moto. Depuis le 20 novembre, un décret stipule en effet que le port des gants certifiés est obligatoire pour les conducteurs et les passagers (même mineurs) des deux ou trois-roues motorisés.

Dans ce contexte, la Sécurité routière lance une nouvelle campagne, rappelant aux usagers et passagers de scooters et motos la valeur de leurs mains et la nécessité de les protéger avec cet équipement. Cette dernière souhaite particulièrement sensibiliser les femmes, puisque seulement 74% d’entre elles déclarent les utiliser, contre 81% pour les hommes, selon une étude réalisée par ses soins en 2014.

Les mains, premières victimes d'un accident 

Désormais, le non-port de gants certifiés CE sera sanctionné d'une amende de troisième classe pour le conducteur et le passager: 68 euros minorée à 45 euros en cas de paiement dans les 15 jours, "ce qui est le prix moyen d’une paire de gants certifiés CE", précise la Sécurité Routière. S'ajoute à cette sanction financière un retrait d'un point sur le permis de conduire du pilote.

En cas de chute ou d'accident, le plus souvent, ce sont les mains qui amortissent le choc. Sans protection, même à faible vitesse (une chute à 50 km/heure équivaut à tomber d’une hauteur de dix mètres), les risques de blessure sont élevés: traumatismes, coupures, fractures... De même, lors d'une glissade sur le bitume, le risque d'abrasion est fort.

Repérer les gants réellement certifiés CE

Or, avec des gants épais, le facteur de prévention s'élève à 87% pour les cyclomotoristes selon la Sécurité routière. Ces derniers servent aussi à protéger les mains du froid ou de l’humidité, offrant ainsi une préhension optimale du guidon et des freins. Le décret précise que les gants sont reconnaissables à la présence d’une étiquette CE, qui assure au conducteur qu'ils permettent d'éviter toutes lésions car conçus pour résister aux frottements, à l’abrasion, la perforation et aux coupures. 

Il existe deux niveaux de protection: niveau 1 adapté aux usages urbains et niveau 2 pour un usage hors agglomération, intensif ou professionnel. Ces gants sont en matériau composite ou en cuir, renforcés aux articulations et doivent également être dotés d'une matière anti-abrasive au niveau de la paume et d'une patte de serrage au poignet. Pour être adaptées à la conduite d’un deux-roues motorisé, les gants doivent être ergonomiques, et garantir une bonne sensibilité sur les commandes du guidon.

Il est conseillé de les essayer systématiquement avant l'achat pour vérifier qu'ils sont bien ajustés et étanches et qu'ils couvrent bien les mains et les poignets. "Vous devez avoir la même exigence de protection pour votre passager éventuel", prévient la Sécurité routière. Enfin, les gants viennent compléter les autres équipements indispensables que sont le casque dont le port est aussi obligatoire, le blouson et les bottes.

Alexandra Bresson