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Santé

"Tension en réa": en immersion avec les soignants lyonnais, épisode 1

Nous vous emmenons ce lundi au cœur du service de réanimation de l'hôpital Édouard-Herriot, dont plus de 90% des lits sont occupés.

Décrypter le quotidien des soignants lyonnais, en lutte face à l'épidémie de Covid-19. C'est l'objectif de la série de reportages en immersion que vous propose BFM Lyon à compter de ce lundi. Dans ce premier épisode, nous vous emmenons au cœur du service de réanimation de l'hôpital Édouard-Herriot, à Lyon.

L'état de santé d'une patiente en réanimation vient brusquement de chuter. "Là, tout à coup, elle a 8 de tension et 80% de saturation en oxygène (...) alors qu'elle était pas mal tout à l'heure", constate une soignante de l'hôpital. Le manque soudain d'oxygène est l'un des signes cliniques que l'on retrouve chez plusieurs patients en réanimation.

Tous ne sont pourtant pas catégorisés comme "fragiles". À l'hôpital Édouard-Herriot, la moitié seulement des patients en réanimation a 60 ans. Avec le coronavirus, "on sait qu'ils sont plus vulnérables", relève Anne-Claire Lukaszewicz, cheffe adjointe du service de réanimation. "On sait qu'ils sont plus vulnérables. Leur organisme est plus vite mis en difficulté à cause des comorbidités".

Les soignants mis à rude épreuve

Particulièrement exposés lors de la première vague en raison d'un matériel insuffisant, les soignants de l'établissement ne manquent cette fois pas d'équipement. Ils peuvent ainsi renouveler leur masque, leur surblouse ou encore leur tablier plusieurs fois par jour.

Les équipes de soignants aussi ont été renforcés pour faire face à l'afflux de patients. 30 infirmières sont venues gonfler les effectifs de l'établissement lyonnais, où plus de 90% des 51 lits de réanimation sont occupés à ce jour.

Si cette aide est la bienvenue, les organismes des soignants sont mis à rude épreuve. Amélie M., infirmière au service de réanimation, le concède: "Il y a une certaine fatigue. C'est sûr qu'on doit remanier chaque jour l'organisation des équipes, le matériel". "On n'a pas le choix" mais "on a encore l'envie", assure-t-elle, s'accrochant à l'espoir que les indicateurs suivent la voie de l'amélioration dans les semaines à venir.

Cette semaine, retrouvez chaque jour un nouvel épisode de notre série de reportages en immersion avec les soignants lyonnais.

Hugo Francés avec Florian Bouhot