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Santé

Sursis en appel pour les médecins de la Clinique du Sport

Deux chirurgiens condamnés pour des infections nosocomiales ayant touché plusieurs dizaines de personnes dans les années 1990 à Paris ont vu mercredi leurs peines de prison ferme converties en sursis. La Cour a écarté tous les délits volontaires. Pierre S

Deux chirurgiens condamnés pour des infections nosocomiales ayant touché plusieurs dizaines de personnes dans les années 1990 à Paris ont vu mercredi leurs peines de prison ferme converties en sursis. La Cour a écarté tous les délits volontaires. Pierre S - -

PARIS (Reuters) - Deux chirurgiens condamnés pour des infections nosocomiales ayant touché plusieurs dizaines de personnes dans les années 1990 à...

PARIS (Reuters) - Deux chirurgiens condamnés pour des infections nosocomiales ayant touché plusieurs dizaines de personnes dans les années 1990 à Paris ont vu mercredi leurs peines de prison ferme converties en sursis, a-t-on appris auprès de leurs avocats.

Pierre Sagnet, ancien directeur de la Clinique du sport, avait été condamné en mars 2010 à quatre ans de prison dont 18 mois fermes, tandis que Didier Bornert avait été sanctionné par une peine de deux ans de prison dont six mois fermes.

La Cour d'appel de Paris les a respectivement condamnés mercredi à trois et deux ans de prison avec sursis pour blessures involontaires, ont indiqué à Reuters leurs avocats.

Elle les a tous deux relaxés des chefs de tromperie et a également relaxé Pierre Sagnet du chef d'omission de porter secours.

"La Cour a écarté tous les délits volontaires et n'a pas retenu de prison ferme", s'est réjoui Jean-Paul Petreschi, avocat de Pierre Sagnet.

"Quelque part, son honneur a été complètement lavé", a-t-il ajouté, décrivant la bactérie à l'origine des infections comme "atypique" et "inconnue" à l'époque des faits, entre 1988 et 1993.

Patrick Maisonneuve, avocat de Didier Bornert, s'est également félicité de la relaxe de son client du chef de tromperie. "On plaidait une relaxe totale, donc ce n'est pas une satisfaction totale, mais c'est une satisfaction importante", a-t-il dit à Reuters.

L'instruction avait conclu que les infections contractées par les patients opérés à la Clinique du sport avaient été causées par une bactérie dite de "Xenopi". Celle-ci se trouvait dans le réseau d'eau de l'établissement et y aurait prospéré en raison de négligences, estimait l'accusation.

Chine Labbé, édité par Yves Clarisse