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Santé

Surirradiés d’Epinal : y a-t-il eu plus de morts qu'annoncé ?

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Le médecin Jean-Marie Simon a affirmé mardi à la cour que 12 personnes seraient mortes à cause des accidents de surradiations  à l'hôpital d'Epinal.

Le médecin Jean-Marie Simon a affirmé mardi devant le tribunal correctionnel de Paris que 12 personnes étaient décédées des suites des accidents de surirradiation survenus à l'hôpital d'Epinal entre 2001 et 2006, et non 7 comme retenu par la justice.

"Au jour d'aujourd'hui", a affirmé le Dr Simon qui a suivi, depuis février 2007, un grand nombre des 448 victimes de ce drame, "10 personnes" du premier groupe de 24 surirradiés entre mai 2004 et août 2005, ainsi que "deux" des 424 surirradiés entre 2001 et 2006, sont décédées des suites de ces surdoses. Deux autres personnes du premier groupe de patients sont décédées d'autres causes, dont l'une s'est suicidée, et 12 connaissent des "complications très graves", a-t-il ajouté.

"Je n'ai pas envie de faire ce décompte macabre"

La défense du radiophysicien Joshua Anah, l'un des sept prévenus du procès, a protesté contre la citation de ce chiffre dans les débats alors qu'au terme de l'instruction, seuls sept décès sont pris en compte par la justice.

"Je n'ai pas envie de faire ce décompte macabre", a répliqué Me Gérard Welzer, avocat des parties civiles, expliquant qu'une nouvelle procédure d'instruction n'avait pas systématiquement été engagée à chaque décès.

Les victimes des accidents de surirradiation d'Epinal, dont une quinzaine ont témoigné lundi et mardi, souffrent de complications de gravités diverses.

Les deux anciens radiothérapeutes et le radiophysicien de l'hôpital Jean-Monnet d'Epinal font partie des sept prévenus jugés jusqu'au 31 octobre à Paris. Ils comparaissent pour homicides, blessures involontaires et non-assistance à personnes en danger.

BFMTV avec AFP