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Santé: toujours une faible participation aux dépistages du cancer du sein et du cancer colorectal

Une femme passe une mammographie dans le cadre du dépistage du cancer du sein, le 9 octobre 2017 à Marseille

Une femme passe une mammographie dans le cadre du dépistage du cancer du sein, le 9 octobre 2017 à Marseille - ANNE-CHRISTINE POUJOULAT © 2019 AFP

Selon deux études publiées, "la France peine à atteindre l'objectif" européen d'au moins 70% de participation au dépistage du cancer du sein.

Les dépistages du cancer du sein et du cancer colorectal connaissent toujours une faible participation en France, et la pandémie de Covid-19 n'a, dans le premier cas, rien arrangé, selon deux études publiées ce mardi par Santé publique France.

Face au cancer le plus fréquent et le plus mortel pour elles, les Françaises de 50 à 74 ans se voient proposer, tous les deux ans, un examen clinique des seins et une mammographie, suivie d'une seconde lecture par un expert si la première est normale ou d'un bilan-diagnostic en cas d'image suspecte.

Mais "la France peine à atteindre l'objectif" européen d'au moins 70% de participation au dépistage, note une étude parue dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire de SpF.

"Trop faible par rapport aux recommandations européennes"

La participation avoisine les 50% et diminue depuis une dizaine d'années, avec, en plus, des répercussions de la crise Covid. Après une hausse jusqu'en 2012 et un pic autour de 52%, elle a baissé à 48,5% en 2019. Sur fond de pandémie, elle a chuté à 42,6% en 2020, avant de remonter à 50,6% en 2021.

Outre les conséquences du Covid sur l'accès aux soins, il est "également possible que la tendance de fond à la baisse du dépistage se poursuive", notent les autrices de cette étude.

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Plusieurs hypothèses pourraient expliquer cette tendance: "doute sur l'utilité du dépistage", "conséquence d'une moindre attractivité", "désertification médicale"... Il est cependant compliqué d'avoir un panorama complet car des mammographies se font aussi hors dépistage organisé.

Pour le cancer colorectal, deuxième cause de décès par cancer en France, le dépistage repose sur un test de détection de sang occulte dans les selles, proposé tous les deux ans aux Français de 50-74 ans. Depuis la généralisation du programme, "le taux de participation est faible, autour de 32%", relève une étude spécifique.

Les taux de participation au dépistage du cancer colorectal ne semblent finalement "pas avoir baissé de façon importante pendant la pandémie", mais "restent trop faibles par rapport aux recommandations européennes", soulignent les chercheuses.

A.G avec AFP