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Santé Publique France note une "augmentation significative des troubles dépressifs" en octobre

Un médicament et un verre d'eau, image d'illustration

Un médicament et un verre d'eau, image d'illustration - FRANCK FIFE, AFP/Archives

Dans son enquête mensuelle sur la santé mentale des Français, l'organisme note une nette augmentation des troubles dépressifs chez les personnes interrogées.

"Dans la dernière enquête réalisée fin octobre, une augmentation significative des troubles dépressifs a été observée", en comparaison à la même enquête fin septembre, écrit Santé Publique France dans son dernier point épidémiologique sur le Covid-19 publié jeudi soir.

L'organisme note une augmentation de 5 points en un mois dans son enquête CoviPrev: 10,9% des individus sondés déclaraient des troubles dépressifs en septembre, contre 15,5% dans la dernière enquête (19-21 octobre).

Les femmes et les 25-49 ans concernés

L'enquête Santé publique France CoviPrev est réalisée par Internet, et répétée tous les mois auprès "d’échantillons indépendants non probabilistes de personnes âgées de 18 ans et plus, résidant en France métropolitaine, de mars à septembre 2020". Quatre critères sont pris en compte dans cette enquête: l'anxiété, les problèmes de sommeil, la dépression et la satisfaction avec sa vie actuelle.

Selon leur enquête, les personnes sujettes à la dépression sont le plus souvent: celles déclarant des antécédents de troubles psychologiques, celles déclarant une situation financière très difficile, les femmes et les 25-49 ans. Ces catégories de population se déclarent également sujettes à l'anxiété et/ou aux problèmes de sommeil.

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Santé Publique France © Santé Publique France
Les déterminants cognitifs entraînant une dépression sont, d'après Santé Publique France: "le fait de percevoir le Covid-19 comme grave pour les trois indicateurs (anxiété, dépression, problèmes de sommeil)" et "le fait de percevoir les mesures comme contraignantes pour les états anxieux et dépressifs".

Les indicateurs concernant les troubles du sommeil et l'anxiété stables

En revanche, "aucune évolution n’est observée pour les indicateurs d’anxiété, les problèmes de sommeil et la satisfaction de vie actuelle" par rapport à l'enquête de septembre, note Santé Publique France dans son point.

Toutefois, les problèmes de sommeil se maintiennent à un niveau très élevé, ils "présentent un niveau supérieur à celui observé en début de confinement (Enquête du 30 mars-1 er avril) et avant l’épidémie".

La "satisfaction de vie actuelle", s'était dégradée en début de confinement - "-18 points par rapport aux données du Baromètre de Santé publique France 2017", note Santé Publique France - mais elle s’est ensuite "significativement améliorée pendant le confinement et après la levée du confinement", restant stable depuis.

Salomé Vincendon
Salomé Vincendon Journaliste BFMTV