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Santé

Santé: plus d'un service d'urgence sur 10 menacé de disparition

Un rapport remis à la ministre de la Santé préconise de transformer les services d'urgences trop peu fréquentés par des centres sans urgentistes et sans rendez-vous.

Au moins 67 services d'urgences sur 650 sont menacés faute de personnel. D'après un rapport remis à la ministre de la Santé Marisol Touraine, ils devraient être transformés en "centre de soins non programmés", comme le révèle Le Figaro dans son édition de lundi.

Le titre de presse explique qu'une demi-douzaine de services d'urgences ou de services mobiles d'urgences (Smur) et de réanimation ont déjà dû fermer temporairement, au moins la nuit, cet été. Si certains services d'urgences sont saturés, "67 d'entre eux connaissent une affluence inférieure au seuil de référence des 10.000 personnes par an, soit 1,1 patient par heure, d'après les chiffres issus de la base de données Hospi Diag agrégés par Le Figaro.

Des centres sans urgentistes et sans rendez-vous

Le docteur Jean-Yves Grall, directeur de l'agence régionale de santé (ARS) du Nord Pas-de-Calais et auteur du rapport préconise de concentrer les urgentistes dans les hôpitaux qui en manquent. Il estime qu'il faut "éviter la présence inutile de médecins (urgentistes) lors de période de faible activité ou sur des structures à faible activité globale".

"Selon les cas, certains petits services d'urgence à faible activité (inférieur à 8.000 ou 10.000 passages par an) pourraient évoluer et être transformés en centres de soins non programmés", ajoute-t-il. Autrement dit des centres de "consultations médicales sans urgentiste et sans rendez-vous", précise le quotidien.

Selon le quotidien conservateur, "au ministère de la Santé, on hésite encore sur les suites à donner au rapport Grall".

la rédaction avec AFP