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Santé mentale: près d'un mineur sur six au eu besoin de soins après le premier confinement

(Photo d'illustration)

(Photo d'illustration) - Olivier Douliery / AFP

Selon une vaste enquête de la Drees, 15% des filles et des garçons âgés entre 3 et 17 ans ont ou ont eu un besoin de soins pour un motif psychologique entre mars 2020 et juillet 2021.

"La détresse psychologique dont souffrent une minorité grandissante d’enfants et d’adolescents a été aggravée par la crise sanitaire", alerte la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) dans une nouvelle étude publiée ce mardi et réalisée à partir du troisième volet de l’enquête Épidémiologie et Conditions de vie liées au Covid-19.

Cette enquête (EpiCov) a collecté auprès de 20.127 adultes parents vivant avec au moins un enfant âgé de 3 à 17 ans des réponses au questionnaire parental sur les forces et faiblesses psychosociales de l’enfant.

"En considérant les enfants ayant consulté et ceux dont le besoin de consultation a été ressenti par le parent, 15% des filles et des garçons auraient eu un besoin de soins pour un motif psychologique entre mars 2020 et juillet 2021", écrit la Drees.

Des inégalités sociales

Une période d'étude qui correspond aux mois qui ont suivi le premier confinement pour lutter contre l'épidémie de Covid-19.

"Le principal facteur associé aux difficultés psychosociales de l’enfant est la santé mentale du parent répondant", explique la Drees. "Un temps élevé d’exposition aux écrans et un temps faible consacré à la lecture et aux activités physiques sont des éléments associés à ces difficultés".

L'enquête met en lumière d'importantes inégalités, que ce soit en fonction du genre de l'enfant ou de son milieu social.

"À besoin de soins équivalent, les enfants des 20% des ménages les plus aisés recourent plus aux soins que ceux des 20% les moins aisés, particulièrement dans le cas des psychologues", souligne la Drees.

En outre, la vulnérabilité des adolescentes et des jeunes femmes face aux troubles anxio-dépressifs semble progresser. Entre 15 et 17 ans, 13% des filles présentent un score de difficultés émotionnelles élevé (contre 7% des garçons).

Trouble probable de santé mentale pour 13% des 6-11 ans

Une autre étude publiée par Santé publique France ce mardi, "Enabee", et menée en métropole du 2 mai au 31 juillet 2022 à l'aide de questionnaires spécifiques auprès de plus de 15.000 enfants et enseignants dans près de 400 écoles, ainsi que de 10.000 parents, montre que 13% des 6-11 ans présentent au moins un trouble probable de santé mentale.

C'est un taux de prévalence du même ordre que ceux observés dans d'autres pays en Europe sur la même tranche d'âge, note l'AFP. Les troubles émotionnels probables sont plus fréquents chez les filles, les troubles du comportement plus fréquents chez les garçons.

Les données ne mettent pas en évidence de différences selon le niveau scolaire et le secteur de l'école (écoles publiques hors réseaux d'éducation prioritaire (REP) et écoles privées versus écoles publiques REP ou REP+).

A.G avec AFP