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Santé : les zones sensibles, déserts médicaux

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Moins de médecins, surtout dans certaines spécialités, des dépassements d’honoraires insupportables ou encore de moins en moins de bénéficiaires de la CMU pris en charge : les maires de banlieues sonnent aujourd’hui une "alerte sanitaire".

Par exemple, en ville on trouve 1.065 infirmiers pour 100.000 habitants, en banlieue, ce chiffre tombe à 390, soit trois fois moins. Si les médecins sont une denrée rare, certains sont presque en voie d’extinction. C’est le cas des dentistes, ou encore des orthophonistes.

En 2010, un habitant sur quatre renonçait à se soigner faute d’argent

Ainsi, dans une banlieue de 30.000 habitants à 10 kilomètres au nord de Lyon où il y a cinq ans il fallait attendre un mois pour obtenir un rendez-vous avec un psychiatre, il faut désormais compter quatre à six mois, selon le maire de cette commune. Les maires, qui pour résumer ces déserts médicaux en banlieue, citent trois chiffres : en 2010, un habitant sur quatre renonçait à se soigner faute d’argent, un adulte sur six n’avait aucune couverture maladie et un jeune de moins de 18 ans sur trois ne pouvait se soigner que grâce à la CMU. Face à ce constat, les maires ne voient qu’une solution, celle proposée par l’Ordre des médecins : contraindre de nouveaux médecins à s’installer dans ces déserts médicaux.