Santé : les Français toujours freinés par le coût des soins

La banque du Crédit municipal de Paris va mettre en place, en janvier, un système de prêt destiné aux moins aisés, qui n'auront pas d'objet de valeur à laisser en guise de gage. Une manière d'aider les plus démunis à se faire soigner.

Près d'un quart des Français renonceraient ou auraient déjà renoncé à se faire soigner pour des histoires de coûts. Face à cette tendance, CMP Banque, la banque du Crédit municipal de Paris lancera, pour la première fois, en janvier, un prêt destiné aux moins aisés. Avantage : il n'y aura pas d'objet de valeur à laisser en gage.

Prêts de 600 à 3.000 euros

Le CMP Banque, la banque du Crédit municipal de Paris, banque à capitaux publics, descendante du Mont-de-piété, proposera des prêts de 600 à 3.000 euros , à moins de 3% de taux d'intérêt et sans gage. Les remboursements, quant à eux, s'étaleront de 6 mois à 3 ans.

Car les soins de santé restent inaccessible pour beaucoup de Français. En ligne de mire : les frais d'optique, mais également les soins dentaires. Et faute de pouvoir de mettre la main au portefeuille, certains Français contractent des crédits à la consommation à des taux exorbitants.

Par exemple, le prix moyen d'une couronne est aujourd'hui de 560 euros. 75 euros sont remboursés par la Sécurité sociale, et rares sont les mutuelles qui comblent la différence.

Une dérive ?

Pour les associations de défense des patients et de consommateurs, l'offre du crédit muncipal est plutôt honnête. Mais, selon elles, elle est symptomatique d'une dérive du système.

"Les complémentaires de santé coûtent cher, elles ont des frais de gestion élevés. Il faut réinjecter de la concurrence pour permettre une diminution de leur coût", explique Mathieu Escot, chargé de mission santé à l'UFC-Que Choisir.

Mieux que le prêt, certains ont d'ores et déjà trouvé une autre solution : passer les frontières pour se faire soigner là où les honoraires des dentistes sont moins élevés.