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Santé

Saint-Lô: la mairie bannit la e-cigarette des lieux publics municipaux

"Vapoteurs" devant un magasin de cigarettes électroniques à Saint-Lô.

"Vapoteurs" devant un magasin de cigarettes électroniques à Saint-Lô. - -

La mairie de Saint-Lô, dans la Manche, a pris un arrêté ce jeudi pour interdire l'usage de la cigarette électronique dans les lieux publics municipaux.

Le vapotage, la mairie de Saint-Lô, préfecture de la Manche, n'en veut pas. Le maire UMP de la commune, François Digard, a pris un arrêté pour bannir la cigarette électronique des lieux publics municipaux et des transports en commun. Un arrêté datant du 13 novembre dernier, à propos duquel l'édile normand s'est justifié.

"Des usagers de la bibliothèque municipale se sont trouvés incommodés par d'autres usagers qui avaient des cigarettes électroniques", s'est-il expliqué. Ils ont donc demandé à ce que soit interdit. Cela m'a paru justifié dans la mesure où la cigarette électronique n'est pas neutre."

Seuls les lieux publics municipaux concernés

Bibliothèques municipales, mairie, transports en commun: autant de lieux où le vapotage est désormais banni à Saint-Lô. L'interdiction ne couvre pas en revanche les lieux privés d'usage collectif, tels que les bars ou restaurants.

Si l'amende encourue est de 68 euros, la police municipale a d'abord pour instruction de signaler courtoisement au contrevenant de stopper sa consommation. Seuls ceux qui persisteraient par provocation seront sanctionnés.

"La cigarette électronique dégage de la vapeur et des arômes plus ou moins envahissants qui peuvent être perçus comme un désagrément dans des lieux fermés comme la bibliothèque", s'est encore expliqué l'édile normand.

Vers une "disposition législative"?

Il s'agit là d'une des premières mesures d'interdiction en France. D'après l'élu, "il n'est pas exclu que l'arrêté donne naissance à une réflexion pour une disposition législative sur le sujet".

"Si demain il est établi que ça peut porter préjudice à la santé, probablement que des individus ou associations se manifesteront pour dire que les pouvoirs publics n'ont pas pris les dispositions de prévention de la santé des tiers", a-t-il conclu.

Saber Desfarges avec AFP