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Rennes: "accident grave" lors d'un essai thérapeutique, un patient en état de mort cérébrale

Un patient est en état de mort cérébrale, et cinq autres sont hospitalisés dans un état grave, après avoir participé à un essai clinique mené par un laboratoire privé.

Un "accident grave" s'est produit lors d'un essai thérapeutique "mené sur un médicament pris par voie orale, en cours de développement par un laboratoire européen", a indiqué vendredi la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui va se rendre sur place dans la journée. BFMTV.com fait le point.

Qui sont les victimes?

Cet essai clinique concernait huit personnes, dont deux ont pris un placebo. Les six autres ont été hospitalisées dans un état grave au CHU de Rennes. L'une d'elles est dans le coma en état de mort cérébrale. Le premier patient a été admis le 11 janvier. Les autres ont été admis entre le 13 et le 14 janvier. 

  • Que contient le médicament?

L'essai clinique était en phase 1, c'est à dire qu'il était mené sur des volontaires sains, "dans le but d'évaluer la sécurité d'emploi, la tolérance, les profils pharmacologiques de cette molécule", précise le ministère de la Santé. Le médicament, qui se prend par voie orale, est un antalgique, c'est à dire antidouleur, contenant du "cannabinoïde". 

Qui est le laboratoire mis en cause?

L'établissement privé à l'origine de l'essai clinique est le laboratoire Biotrial, selon nos informations. Ce centre de recherches agréé par le ministère de la Santé et reconnu pour son sérieux dans le milieu médical recrute depuis près de 25 ans des volontaires pour des essais pharmaceutiques en échange d'indemnités, détaille Ouest-France

Qui est en charge de l'enquête?

  • Le pôle santé publique du parquet de Paris a ouvert vendredi une enquête en flagrance, confiée à la police judiciaire de Rennes et à des gendarmes spécialisés dans la santé. L'enquête est ouverte pour blessures involontaires supérieures à trois mois. Par ailleurs, une enquête administrative a été ouverte par l'Agence nationale de sécurité du médicament.
A. G. avec AFP