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Santé

Proposer le médicament générique est "un acte civique"

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La sanction d'une pharmacienne des Deux-Sèvres relance la question des médicaments génériques. Sont-ils vraiment identiques aux princeps ? Reportage.

Une pharmacienne des Deux-Sèvres a été sanctionnée par l'assurance maladie car elle ne vendait pas assez de médicaments génériques. La CPAM l’avait déjà mise en garde un an et demi plus tôt. Les médicaments génériques sont-ils entrés dans les mœurs ? Sont-ils différents d’un médicament dit "princeps" (de marque).

La technique de certains pharmaciens est de comparer devant le client le prix d'une marque avec celui d'un générique. Et la méthode fonctionne.

Pas toujours une copie conforme

Les pharmaciens ont un quota à respecter : délivrer 85 % de génériques par an. Les 15 % restants concernent les princeps (originaux) qui n’ont pas de copie.

"Le générique soigne aussi l'assurance maladie", explique Jean-Luc Audhoui de la Fédération des syndicats pharmaceutiques. Si un patient achète un générique, la sécurité sociale rembourse directement les pharmaciens. Un générique contre le tiers-payants, en somme.

Un accord a été signé il y a deux mois entre les syndicats de pharmacies et l’assurance maladie. Le but pour la sécurité sociale est d'économiser 2 milliards d’euros. Mais l’académie de médecine met en garde. Pour l’institution, le générique n’est pas toujours la copie conforme de l’original. Une différence de dosage peut s'avérer dangereuse dans le cas de problèmes de tyroïde.