Pourquoi les Français refusent le vaccin

A quelques jours de la campagne de vaccination nationale, 82% des Français refuseraient le vaccin contre la grippe A. Et vous, vous ferez-vous vacciner ?

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Alors que la campagne de vaccination doit débuter après les vacances de la Toussaint, une large majorité de Français n'auraient pas l'intention de se faire vacciner. Selon un dernier sondage Ifop pour Ouest France, ils seraient 82% à refuser le vaccin. Ils n'étaient "que" 45% il y a un mois.

« Je ne veux pas servir de cobaye »

La campagne de vaccination a débuté mardi 20 octobre pour les personnels hospitaliers. Elle se poursuivra après les vacances de Toussaint dans les 1.080 centres mis en place sur le territoire pour l'ensemble de la population française. Et il semblerait que les patients préfèreraient leur médecin traitant plutôt que ces centres de vaccinations.
Reportage dans un cabinet médical de la région toulousaine : les patients s'interrogent encore sur l'utilité de ce vaccin et ne veulent pas aller se faire piquer par une personne qu'ils ne connaissent pas et dans un lieu méconnu : « Je préfère aller chez mon docteur de famille, se justifie une patiente. Parce que je le connais et qu'il y aura peut-être un peu moins de monde. »
Un autre patient, qui fait pleinement confiance à son médecin, semble craintif : « Pour le moment, je ne veux pas le faire, j'ai peur du résultat et je ne veux pas servir de cobaye. »

« Il faudra passer par les médecins généralistes »

Jean-Louis Bensoussan, médecin à Castelmaurou près de Toulouse, est aussi président national des GROG, les observatoires de la grippe. Il faudra certainement faire appel aux médecins généralistes selon lui : « si on voit qu'on ne dépasse pas un seuil de 30 ou 35% de vaccination, il faudra aller au-delà. Et la deuxième étape, c'est les médecins généralistes dans leur cabinet. Dans les autres actions, comme la mammographie ou le dépistage du cancer du colon, quand ça passe par les médecins généralistes, le taux de participation est nettement supérieur. Je crois que sur cette vaccination, ça sera la même chose. Donc, si nous leur apportons des messages clairs, simples, sur les adjuvants, sur tout ce dont on parle beaucoup, ils seront prêts à la faire. »

La rédaction, avec Jean-Wilfrid Forquès