Pour se prémunir des moustiques tigres cet été, il faut agir dès maintenant

La présence du moustique tigre, qui grandit en France chaque année, peut être incommodante durant l'été en raison des piqûres tout au long de la journée. En outre, l'insecte peut être un vecteur potentiel de virus comme la dengue, le zika ou le chikungunya.

Pour profiter au maximum de vos extérieurs cet été, il faut agir dès maintenant. Pour cela: il faut se lancer dans la chasse aux eaux stagnantes dès l'arrivée des beaux jours afin de se prémunir des moustiques tigres. En effet, les femelles utilisent les petites quantités d'eau pour pondre leurs œufs.

"L'équivalent d'un bouchon d'eau peut leur suffire", prévient l'ARS de Nouvelle-Aquitaine.

L'agence indique que le moustique tigre se déplace et vit dans un périmètre de 150 mètres autour du lieu de ponte. Ainsi, celui qui vous pique est donc né dans votre quartier. "80% des moustiques naissent sur le domaine privé… Nous avons donc tous un grand rôle à jouer", écrit l'ARS.

Gare aux eaux stagnantes

Les femelles pondent jusqu'à 200 œufs tous les quinze jours qui se développent dans toutes sortes de récipients et réservoirs où l'eau peut stagner. Les autorités sanitaires préconisent donc d'éliminer tous ces endroits potentiels: vases, pots et coupelles, fûts, bidons, bondes, rigoles, regards pluviaux, gouttières ou même dans des objets laissés à l'extérieur (jeux d'enfants, pneus, matériel de travaux...).

"Pensez aussi à entretenir les sépultures dans les cimetières, lieux propices au développement des moustiques", ajoute l'ARS.

En ce qui concerne les soucoupes de pots de fleurs et de plantes, une astuce est d'y mettre du sable. "L'eau au sera présente pour la plante mais le moustique ne pourra pas y pondre", poursuit l'agence.

Le risque des récupérateurs d'eau

Les autorités sanitaires insistent particulièrement sur le contrôle des récupérateurs d'eau de pluie. Selon l'ARS de Nouvelle-Aquitaine, en 2022 en Gironde, plus de la moitié des "gîtes larvaires" découverts logeaient dans un récupérateur d’eau.

En effet, même fermé d'un couvercle, le moustique peut entrer et sortir du récupérateur d’eau par la gouttière. Pour éviter ce cas de figure, il est conseillé d'installer une moustiquaire ou un tissu entre la sortie de la gouttière et la surface de l’eau.

Le moustique tigre, un danger pour notre santé?

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De la même manière, il est prudent de couvrir tous les autres réservoirs d'eau qui ne peuvent pas être vidés, comme les bidons d’eau, les citernes, les bassins ou les piscines hors d'usage avec un voile ou un simple tissu "pour éviter à l'eau de stagner et au moustique d'y accéder".

Une fois par semaine

"Trois recommandations simples et essentielles à mettre en œuvre d’avril à octobre: ranger, vider et couvrir tous les contenants dans lesquels l'eau s'accumule", résume ainsi la préfecture de Haute-Savoie.

Et ces tâches peuvent être un peu fastidieuses puisqu'il faudrait les renouveler une fois par semaine en raison du nombre d'œufs pondus par moustique et de la vitesse d'éclosion de ces derniers, notamment au cœur de l'été. D'avril jusqu'à octobre au moins, il est recommandé de faire le tour des extérieurs pour vider toutes les petites accumulations d'eau stagnante tous les sept jours. Cela est notamment le cas lors d'épisodes de pluie.

Le cycle de vie du moustique tigre. © ARS Auvergne-Rhône-Alpes

"Invitez vos voisins à en faire autant. Le moustique tigre vit dans un périmètre de 150 mètres… Faites passer l’information autour de vous", encourage l'ARS.

En outre, il est également possible d'installer des pièges pondoirs à moustiques afin de casser leur cycle de reproduction et ainsi réduire leur présence. La mairie de Toulouse va à cet égard distribuer gratuitement 500 pièges pour lutter contre la propagation de ce moustique.

Potentiel vecteur de virus

Le moustique tigre est une espèce invasive particulièrement nuisible pour l’homme qui réapparaît chaque printemps et se développe jusqu’à l’automne. On le trouve sur le territoire métropolitain depuis 2004, explique le ministère de la Santé. Depuis l'an dernier, il est même implanté dans toutes les régions de l'Hexagone et dans 71 départements sur 96.

Limiter son implantation et sa propagation chaque année est primordial car il peut être vecteur de maladies comme la dengue, le chikungunya ou le zika. Le moustique peut contracter une de ces maladies en piquant une personne contaminée, revenant d’un voyage dans les zones tropicales où circulent ces virus. Il peut ensuite transmettre le virus en piquant une autre personne.

Salomé Robles