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Pour sauver la planète, mangez du cactus

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Image d'illustration - YURI CORTEZ / AFP

Le cactus, et plus précisément le figuier de barbarie, pourrait bien être une plante d'avenir: source de nourriture, d'eau et de fourrage déjà consommée dans plusieurs pays.

Manger du cactus au dîner ? Pourquoi pas. L'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a publié ce jeudi un plaidoyer pour le cactus, et plus précisément le figuier de barbarie, une plante d'avenir précieuse pour l'alimentation et le fourrage.

"Alors que la plupart des cactus ne sont pas comestibles, les espèces Opuntia ont beaucoup à offrir, surtout si elles sont traitées comme une culture et non comme une mauvaise herbe", explique la FAO dans son communiqué.

Une source de nourriture, d'eau et de fourrage

À l'issue de recherches menées par de nombreux experts, l'accent est mis sur le figuier de barbarie. Lors d'une sécheresse qui a frappé le sud de Madagascar en 2015, c'est le cactus qui s'est "révélé être une source essentielle de nourriture, de fourrage et d'eau pour les populations locales et leurs animaux". 

L'ONU a également publié un livre d'information sur le figuier de barbarie, accompagné d'astuces "sur la meilleure manière d'exploiter les qualités culinaires de la pante", qui par ailleurs, est déjà cuisinée au Mexique ou en Sicile.

Résistante à la chaleur, à la hausse des températures et à la dégradation des sols, cette culture est une alternative qui gagne du terrain. Au Mexique, où il est né, sa consommation atteint 6,4 kg par an et par habitant.

Un puits capable de fournir 180 tonnes d'eau par hectare

En plus d'être comestible, le figuier stocker de l'eau dans ses branches, ce qui en fait, selon la FAO, "un puits botanique capable de fournir jusqu'à 180 tonnes d'eau par hectare, soit assez pour abreuver cinq vaches adultes" en cas de sécheresse.

Le cactus améliore également la qualité des sols, favorise les plantations d'orge et pourrait même, selon des recherches préliminaires, aider à limiter les émissions de gaz à effet de serre en réduisant la méthanogénèse des ruminants lorsqu'il est intégré à leur alimentation.

La plante a quand même quelques limites. Elle ne supporte pas le gel, qui peut provoquer des dégâts irréversibles, ni les trop fortes chaleurs: à partir de 30 degrés, sa croissance commence à ralentir.

S.Z avec AFP