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Pour le président du Conseil scientifique, la France n'est pas encore "dans l'extrême urgence" face au Covid-19

Jean-François Delfraissy sur TF1.

Jean-François Delfraissy sur TF1. - BFMTV

Face au variant britannique du Covid-19, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy appelle encore à temporiser ce mardi, tout en anticipant "un danger potentiel".

Le président du Conseil scientifique appelle à "se laisser quelques jours" avant de tirer le bilan des fêtes de fin d'année sur les chiffres du Covid-19, alors que les indicateurs tendent à se dégrader et que le nouveau variant britannique est désormais bien présent sur le territoire français.

Sur TF1 ce mardi soir, le professeur Jean-François Delfraissy s'est voulu plutôt rassurant. "Nous ne sommes pas dans l’extrême urgence", a-t-il déclaré, "car les chiffres sont assez paradoxaux". "Donc laissons-nous peut-être quelques jours pour finir de regarder les conséquences du 31 décembre".

"Une course de vitesse"

Les Français "doivent savoir que nous sommes dans une forme de paradoxe où la circulation du virus est importante, mais moins qu’ailleurs. On est plutôt bons élèves par rapport au reste de l’Europe", a encore déclaré le président du Conseil scientifique.

Jean-François Delfraissy a cependant expliqué que ce variant anglais représentait "un danger potentiel" face auquel il fallait agir. "Si on ne fait rien, on verra plusieurs dizaines de milliers de ce virus anglais au moment du mois d’avril", a-t-il mis en garde. "Donc ce qu’il faut, c’est en effet essayer de limiter la vitesse d’apparition de ce virus", tout comme celle du variant sud-africain "qui est probablement un peu plus toxique".

Il a également fait savoir, comme Olivier Véran l'avait fait au cours de la journée devant le Sénat, qu'environ 1% des tests PCR en France étaient à ce jour positifs au nouveau variant britannique. "C’est bien là que se situe l’enjeu", a poursuivi Jean-François Delfraissy, rappelant toutefois que la vaccination représentait "une lueur d’espoir" dans cette "course de vitesse".

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV