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Santé

Pour la Journée mondiale de lutte contre le Sida, faites-vous dépister

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En France, 150 000 personnes sont officiellement contaminées par le VIH, mais 40 000 à 50 000 ne connaîtraient pas leur séropositivité. « On reporte son dépistage par peur du résultat », regrette un militant associatif à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le Sida samedi 1er décembre.

34 millions de personnes concernées à travers le monde, et déjà 1,7 millions de morts en 2011. Samedi 1er décembre, la journée mondiale de lutte contre le Sida permettra de rappeler quelques chiffres sur la réalité d’une maladie souvent niée par beaucoup. A priori, les études sont pourtant encourageantes. Le programme commun des Nations unies annonce que le nombre de décès a baissé de 5,6% en un an pour la cinquième année consécutive, avec un nombre de nouvelles contaminations qui est passé de 2,6 millions en 2010 à 2,5 millions en 2011. Mais derrière les chiffres officiels, il y a aussi, parfois, le déni. Ainsi en France, 150 000 personnes seraient séropositives, mais 40 000 à 50 000 autres ignoreraient leur contamination. En 2011, 6 500 personnes ont découvert leur séropositivité, majoritairement en Île-de-France (45 % des nouvelles infections), et contrairement aux idées reçues, principalement lors de rapports hétérosexuels (environ 60 % de ces nouvelles infections).

« Toujours une bonne raison de ne pas faire le test »

Emmanuel Gimondi, le délégué Nord-Pas-de-Calais de Sida Info Service, appelle donc chacun à se faire dépister, même si beaucoup préfèrent ne pas l’écouter. « C’est une forme de déni du fait qu’on puisse être concerné ou pas par le VIH. Il y a aussi la peur du résultat qui fait qu’on reporte son dépistage ». Pourtant, estime ce militant, ce n’est techniquement « pas très compliqué » avec toutes les méthodes qui existent : « On peut aller dans un labo, il les consultations de dépistage anonyme et gratuite, mais on a toujours une bonne raison de reporter : la peur du résultat, on n’a pas le temps d’aller au labo faire une prise de sang… Ce n’est jamais une bonne réponse, puisqu’aujourd’hui on dispose quand même de solutions thérapeutiques qui permettent de mieux vivre avec ».

M. Chaillot avec Lionel Top