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Santé

Pollution de l'air: des centaines décès en Europe évités grâce aux premiers confinements, selon une étude

La ville de Paris lors du premier confinement du printemps 2020.

La ville de Paris lors du premier confinement du printemps 2020. - Bertrand GUAY / AFP

Plus de 800 décès liés à la pollution de l'air ont été évités dans 47 villes européennes grâce aux mesures de confinement mises en place au printemps 2020.

Et si les mesures de confinement imposées dans de nombreux pays européens pour freiner la première vague de l'épidémie de Covid-19 avaient permis de sauver plusieurs centaines de vies? C'est en tout cas ce que démontre une étude publiée par la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM) et relayée par The Guardian.

La fermeture des lieux de travail et des écoles a contribué à la diminution du trafic routier et ainsi à l'amélioration de la qualité de l'air. Et cela a permis, d'après l'analyse des données de 47 villes européennes, d'éviter plus de 800 décès. De quoi avoir "un aperçu de la manière dont la qualité de l'air peut être améliorée par des mesures de santé publique drastiques", estime Antonio Gasparrini, principal auteur de l'étude.

Dans le détail, c'est à Paris, Londres, Barcelone et Milan que le plus grand nombre de décès a été épargné, avec une baisse de 50 à 60% des taux de dioxyde d'azote dans l'air, un gaz principalement lié au trafic routier.

2300 décès évités en France

À l'échelle du pays, ce sont près de 2300 décès liés à une diminution de l’exposition aux particules ambiantes qui ont pu être évités grâce au confinement mis en place en France au printemps 2020, d'après un rapport publié par Santé Publique France en avril dernier. 1200 décès supplémentaires ont aussi été évités en raison de "la diminution de l’exposition au dioxyde d'azote".

Entre 2016 et 2019, la pollution aux particules fines a été responsable de la mort de 40.000 personnes par an en France, selon les estimations réalisées par l'agence de santé publique.

Emilie Roussey