Plan Alzheimer : "On ne peut pas le laisser en jachère"

Alzheimer était le grand chantier "santé" du quinquennat Sarkozy. Ce vendredi, lors de la journée internationale d'Alzheimer, François Hollande a annoncé sa prolongation.

Ce fût le grand chantier "santé" du quinquennat de Nicolas Sarkozy : le plan de lutte contre la maladie d'Alzheimer. Habitué des ruptures avec les politiques avec son prédécesseur, François Hollande a, cette fois, décidé de reconduire le plan. L'annonce a été faite, vendredi, pour la journée internationale de lutte contre la maladie.

Un budget conséquent alloué par le président Sarkozy

Pourquoi ? Parce que "le bilan de ces cinq dernières années est plutôt positif", explique à BFMTV.com Olivier de Ladoucette, président de la Fondation IFRAD, Fondation pour la recherche sur Alzheimer. En 2007, "c'était la première fois que l'on avait un gouvernement français qui prenait en compte cette question."

"Cela a permis d'en parler, d'aborder tous les sujets (éducatif, médico-social, la recherche, etc.)", renchérit-il.

"Pour la recherche, on est parti de rien pour arriver à un petit peu", constate-t-il encore, avant de rappeler quelques chiffres. Depuis le lancement du plan Alzheimer du président Sarkozy, 140 millions d’euros ont été alloués à la recherche et répartis sur 125 projets.

Ne pas laisser le plan Sarkozy "en jachère"

François Hollande a, d'ailleurs, salué ce bilan lors d'une rencontre à l'Elysée vendredi avec les membres du Comité de suivi du plan Alzheimer.

Pas de remise en cause donc des moyens mis en place en 2008. Juste quelques ajustements. François Hollande a ainsi annoncé qu'il ferait "évaluer" ce chantier pour "en améliorer l'efficacité". Il envisage également "son élargissement aux maladies neurodégénératives".

Une annonce qui satisfait les professionnels de santé. "Il faut mettre le paquet dans la recherche pour éradiquer la maladie et réduire la misère, l'isolement, des familles", insiste Olivier de Ladoucette. Il rappelle qu'en France plus de 860.000 personnes sont atteintes d'Alzheimer et conclut : "On ne peut pas laisser ça en jachère, il faut que ça se poursuive. Et en cinq ans, on peut en faire de grandes avancées !"