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Pilule de 3ème génération : plainte contre Bayer

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Une plainte a été déposée ce vendredi contre le laboratoire Bayer au sujet de la pilule de troisième génération, confirmant une information du Monde.

Une plainte a été déposée ce vendredi pour "atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine" contre le directeur général de Bayer Santé et contre le laboratoire Bayer au sujet de la pilule de troisième génération, confirmant une information du Monde.

A l'origine de cette action en justice, une jeune fille de 25 ans, Marion Larat, lourdement handicapée depuis un accident vasculaire cérébrale en 2006.

La plainte vise aussi le directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui n'a pas demandé le retrait de cette pilule du marché, "malgré le principe de précaution", a dit son avocat, Me Courtois.

Contactée par BFMTV, l'agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), dont le directeur est également vié par la plainte, affirme avoir "recommandé l'utilisation prioritaire de deuxième génération" mais précise que "l'efficacité, la légitimité contraceptive des pilules de troisième génération n'est pas remise en cause".

Entre 1,5 et 2 millions d'utilisatrices

La ministre de la Santé, Marisol Touraine a annoncé mi-septembre la fin du remboursement par la Sécu des pilules contraceptives dites de troisième génération. Ce déremboursement ne prendra cependant effet qu'à compter du 30 septembre 2013.

Cette décision avait été prise après les conclusions rendues par la Commission de transparence de la Haute autorité de santé (HAS) qui a estimé insuffisant le service médical rendu (SMR) de ces pilules et relevé, selon le ministère, "un risque de complications thrombo-veineuses (les phlébites), deux fois plus élevé que chez les femmes sous pilules de 2e génération".

"Ce risque reste toutefois très faible, de 3 à 4 cas pour 10.000 utilisatrices", selon le ministère.

Entre 1,5 et 2 millions de femmes utilisent aujourd'hui une des nombreuses pilules de 3e génération sur le marché, dont la moitié ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale. Les pilules de 3e génération contiennent de nouveaux progestatifs, notamment le gestodène ou le désogestrel.