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Santé

Paris: les deux patients contaminés par le coronavirus "vont bien"

Lors d'un point presse ce samedi, le directeur général de la Santé a donné des nouvelles rassurantes des trois ressortissants français contaminées par le coronavirus, dont deux sont hospitalisés à Paris, le troisième à Bordeaux.

Vendredi, un couple d'origine chinoise a été placé en isolement à l'hôpital Bichat, à Paris, après avoir contracté le coronavirus lors d'un récent séjour à Wuhan, foyer de l'épidémie. Ce samedi, l'équipe médicale s'est montrée rassurante sur l'état de santé de cet homme de 31 ans et de cette femme de 30 ans, qui sont arrivés en France le 18 janvier.

"Les patients vont bien. L'un d'entre eux a encore un peu de fièvre, l'autre n'en a pas. Ils vont très bien, les équipes aussi", a assuré Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Bichat.

Lors d'un point presse, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, s'est dit "rassuré sur leur évolution", incluant dans son propos le troisième cas de contraction du coronavirus, à savoir une personne hospitalisée à Bordeaux. Il s'agit d'un homme également originaire de Chine et âgé de 48 ans, professionnel du "milieu du vin".

"Les trois personnes vont très bien, les cliniciens les suivent très régulièrement", a-t-il déclaré, félicitant par la même occasion les équipes de Bichat et du CHU Pellegrin, qui ont pris en charge les patients. 

"Placés dans des chambres séparées"

Les deux personnes hospitalisées à Paris ne présentaient pas de symptômes à leur arrivée sur le territoire français, a indiqué de son côté Yazdan Yazdanpanah, précisant que les symptômes (toux et fièvre fluctuante) étaient apparus le 18 janvier pour l'un, le 23 pour l'autre.

"Ils ont été placés dans des chambres séparées, en dépression (des chambres où l'air entre mais d'où il ne sort pas pour éviter la propagation du virus, ndlr), avec des tenues qui permettent d'éviter la contamination par les mains et portent des masques de protection respiratoire, des gants et une sur-blouse", a précisé Jean-Christophe Lucet, chef de service hygiène et infections nosocomiales.

Aucun motif d'inquiétude

Le couple ne présente pas de symptômes graves qui nécessiteraient de la réanimation, ont déclaré les équipes médicales qui ne peuvent pour le moment se prononcer sur le délai pendant lequel ces patients devront rester confinés.

"Cette maladie est beaucoup moins grave que le SRAS", a assuré par ailleurs Yazdan Yazdanpanah pour qui il n'y a "aucun motif d'inquiétude" car le risque de propagation de l'épidémie en France est "faible".

"La prise en charge de ces premiers cas montrent que le dispositif qui a été mis en place est fonctionnel", a ajouté Pierre Carli, chef du service du Samu de Paris qui affirme que "depuis des mois, les établissements de référence se préparent à ce type de circonstances".

"Tous les Samu en France depuis des jours se préparent, ont répété les procédures. L'ensemble de notre système de santé s'est mobilisé de manière continue", a-t-il ajouté.
Mélanie Rostagnat