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Najat Vallaud-Belkacem critique Cécile Duflot sur le cannabis

Les propos de Cécile Duflot en faveur de la dépénalisation du cannabis n'engagent qu'elle et le principe de solidarité gouvernementale s'appliquera à la ministre du Logement comme à ses collègues dès qu'elle ne sera plus chef de parti, a déclaré mercredi

Les propos de Cécile Duflot en faveur de la dépénalisation du cannabis n'engagent qu'elle et le principe de solidarité gouvernementale s'appliquera à la ministre du Logement comme à ses collègues dès qu'elle ne sera plus chef de parti, a déclaré mercredi - -

PARIS (Reuters) - Les propos de Cécile Duflot en faveur de la dépénalisation du cannabis n'engagent qu'elle et le principe de solidarité...

PARIS (Reuters) - Les propos de Cécile Duflot en faveur de la dépénalisation du cannabis n'engagent qu'elle et le principe de solidarité gouvernementale s'appliquera à la ministre du Logement comme à ses collègues dès qu'elle ne sera plus chef de parti, a déclaré mercredi la porte-parole du gouvernement.

La secrétaire nationale, pour quelques jours encore, d'Europe-Ecologie-les Verts (EELV), a mis le nouveau gouvernement dans l'embarras et offert des munitions à la droite en prônant mardi la dépénalisation du cannabis, à cinq jours du premier tour des élections législatives.

L'UMP a appelé le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, à clarifier sa doctrine, dénonçant un "double langage" de la gauche sur cette question et accusant la ministre du Logement de rompre la solidarité gouvernementale.

Cette question sujette à polémique n'a pas été évoquée en conseil des ministres, a déclaré Najat Vallaud-Belkacem, lors du compte rendu de cette réunion hebdomadaire.

"Nous connaissons tous la position du président de la République (François Hollande)", a-t-elle poursuivi. "Il est opposé à la dépénalisation du cannabis" et cette position "est partagée par les membres du gouvernement".

Elle a fait valoir que Cécile Duflot s'était exprimée "en qualité de chef d'un parti et non en qualité de membre d'un gouvernement, dans lequel d'ailleurs elle n'occupe pas de fonctions liées à la question du cannabis."

Cécile Duflot a déclaré mardi sur RMC et BFM-TV que son mouvement défendait depuis "très longtemps" l'idée d'aligner le régime appliqué au cannabis sur ceux de l'alcool et du tabac, en l'assortissant d'une politique de santé publique et de prévention, notamment vis-à-vis des plus jeunes.

Commentaire, mercredi, de Najat Vallaud-Belkacem : "Il n'y a pas de raison de douter un instant de la position du gouvernement et du président de la République sur ce sujet qui a été souvent abordé."

"Donc je ne crois pas que ça ait troublé en quoi que ce soit qui que ce soit", a ajouté la porte-parole du gouvernement.

Elle a souligné que Cécile Duflot n'était plus pour longtemps à la tête de son parti. "C'est une situation tout à fait transitoire qui ne durera pas puisque dans dix jours, je crois, elle ne le sera plus, et elle sera, à ce moment-là, totalement liée par la solidarité gouvernementale", a-t-elle insisté.

Le débat semble cependant loin d'être clos au sein de la gauche. L'ancien ministre socialiste de l'Intérieur Daniel Vaillant a ainsi plaidé sur France Inter pour l'ouverture d'un débat sur le sujet. Il a annoncé son intention de prendre des initiatives en faveur d'une utilisation thérapeutique du cannabis.

Le président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, estime pour sa part que la dépénalisation du cannabis constituerait "un grand pas en avant".

Emmanuel Jarry, édité par Gilles Trequesser