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Santé

Meningitec: l'Agence du médicament mène des analyses complémentaires

Vaccination. (illustration)

Vaccination. (illustration) - AFP

La question de la toxicité de lots défectueux du vaccin qui serait responsable de troubles graves chez des nourrissons n'est toujours pas tranchée par l'agence.

L'Agence du médicament (ANSM) a annoncé jeudi mener des analyses complémentaires sur le Meningitec, un vaccin contre une forme de méningite retiré du marché en septembre 2014 après la découverte de lots défectueux. Les résultats sont attendus courant mai, a précisé l'ANSM qui a lancé ces analyses après "avoir pris connaissance" de récents tests "contradictoires". Meningitec était utilisé chez les nourrissons à partir de 2 mois, les adolescents et les adultes, pour les protéger contre les méningites provoquées par des méningocoques de type C.

Après la découverte de plusieurs seringues de vaccin défectueuses, présentant de la rouille sur le bouchon, le laboratoire américain Nuron Biotech a procédé à un retrait mondial de 21 lots de ce vaccin en 2014. En France, tous les lots ont été retirés du marché par précaution en septembre 2014.

Deux études aux résultats contradictoires

Dans un "point d'information" publié jeudi sur son site internet, l'ANSM cite deux analyses récentes dont les résultats divergent. L'une, demandée à un laboratoire français dans le cadre d'une procédure judiciaire, "n'aurait pas montré d'anomalies susceptibles de présenter un risque pour les personnes vaccinées". A l'inverse une analyse italienne "aurait conclu à un risque potentiel pour la santé en lien avec la présence de particules de métaux" dans le vaccin, selon l'agence.

"En raison du caractère contradictoire des informations, l'ANSM a décidé de procéder à des analyses complémentaires spécifiques", incluant "une recherche élargie de traces métalliques".

Plusieurs centaines de familles en France ont à ce jour porté plainte contre le laboratoire CSP (Centre Spécialités Pharmaceutiques), responsable de la mise sur le marché du vaccin dans l'Hexagone. Elles l'accusent d'avoir importé des seringues susceptibles de contenir des résidus de métaux lourds, qui pourraient être responsables de diverses pathologies chez les personnes vaccinées. L'ANSM rappelle que les investigations menées depuis le rappel n'ont pas "mis en évidence de risque pour la santé des personnes vaccinées".

la rédaction avec AFP