BFMTV
Santé

Maxence, 6 ans, va bénéficier d'une prothèse de la main imprimée en 3D

Maxence est né sans main droite. Il attend ce lundi une "main de super-héros" imprimée en 3D dont il a lui-même choisi les couleurs.

Pour le protéger, ses grandes soeurs avaient pris l'habitude de raconter qu'il s'était fait dévorer la main par un crocodile. Maxence, 6 ans, va devenir ce lundi le premier enfant français équipé d'une prothèse imprimée en 3D sur mesure, une technologie peu coûteuse et ludique pour les enfants nés avec une malformation d'un membre. Pas de greffe, pas d'opération, l'objet imprimé sera simplement attaché par des scratchs autour de son bras. Une première en France dont ce petit garçon né sans main droite aura la chance de bénéficier. "

"Depuis que Maxence est né, on a fait le choix de ne pas l'appareiller avec une prothèse médicalisée. Là, il va avoir une main colorée aux couleurs de son choix, de super-héros (avec un grand "M" dessus pour "superMax", ndlr), qu'il pourra enlever à sa guise. Ce sera ludique pour lui dans la cour de récré avec les copains", explique sa maman, Virginie Contegal.

50 à 200 euros

Grâce à la technologie d'impression en 3D, ce type de prothèse ne coûte que 50 à 200 euros, selon la taille de la main. Si l'enfant la casse ou la perd, elle est donc facile à remplacer. Les parents de Maxence n'ont eux rien déboursé puisque qu'ils sont passés par l'association américaine e-NABLE, qui a déjà permis à de nombreux enfants de bénéficier de cette technologie dans les pays anglo-saxons. Le petit garçon a choisi les couleurs de sa prothèse 3D et "il l'attend comme un nouveau jouet", a expliqué sa mère au Parisien.

"Nos appareils ne sont pas vendus à ceux qui ont besoin d’une prothèse. Ce sont des bénévoles du monde entier qui les créent gratuitement ou qui en impriment les éléments pour que les gens les assemblent eux-mêmes", expliquait à BFMTV.com en septembre dernier Jen Owen, l'épouse du co-fondateur d'e-NABLE. Pour Maxence, le bénévole qui va assembler la main imprimée s'appelle Thierry Oquidam. Comme il l'explique au quotidien, ce bénévole équipé d'une imprimante 3D a déjà fabriqué trois exemplaires pour trois enfants et un adulte, qui sont partis en Angleterre et en Belgique?

Maxence, qui vit à Cessieu, en Isère, devait recevoir sa main lundi, entouré de sa famille. Comme l'explique Le Parisien, l'association a livré 2.000 mains dans 37 pays depuis 2013.

A. D. avec AFP