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Maladie de Lyme: l'ANSES alerte sur le retour des tiques et lance une collecte dans les jardins privés

Les tiques sont les principaux vecteurs d'agents pathogènes à l'origine des maladies infectieuses.

Les tiques sont les principaux vecteurs d'agents pathogènes à l'origine des maladies infectieuses. - Image d'illustration - Bertrand Guay - AFP

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation a lancé une campagne de sensibilisation ce mercredi. L'entrée dans le printemps signe aussi le retour de la saison des tiques. Rappelant les réflexes à avoir pour se prémunir contre les atteintes de piqûres éventuelles, l'institution annonce aussi le lancement d'une expérimentation dans les jardins des particuliers afin de mieux connaître ces acariens.

En entrant dans le printemps, on entre du même coup dans la pleine saison des tiques. Saison qu'on retrouvera d'ailleurs à l'automne. Et mercredi, un communiqué publié par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (ANSES) a mis en garde contre le danger représenté par les piqûres de ces acariens. L'agence appelle en parallèle les particuliers vivant autour de Nancy, en Meurthe-et-Moselle, et propriétaires d'un jardin à les collecter afin de participer à une étude visant à mieux les connaître.

Quelques précautions

C'est une affaire de salubrité publique: les tiques, rappelle le texte, sont en effet les principaux vecteurs d'agents pathogènes à l'origine des maladies infectieuses en Europe. Elles sont en particulier à l'origine de la maladie de Lyme, ce syndrome qui, par défaut d'un traitement consécutif à une piqûre, peut se traduire par des accès cutanés, musculaires, neurologiques et articulaires.

L'ANSES récapitule les quelques précautions à observer pour ceux qui voudraient tout de même tenter l'aventure de la balade dans les bois. Il faut penser à s'entourer de répulsifs; porter des chaussures fermées et une tenue de couleur claire sur laquelle les tiques seront à découvert; vérifier à son retour qu'on n'est pas porteur de l'insecte; rester sur les chemins plutôt que de bifurquer par les buissons ou les hautes herbes. Enfin, un conseil de bon sens: en cas de piqûre, il est indispensable d'extraire la tique avec une pince au plus vite, en désinfectant la plaie mais sans employer de produit chimique.

La vigilance ne s'arrête pas là. Il est encore nécessaire de garder un oeil les jours suivants sur la zone de la piqûre - repérable au halo rouge qui doit s'y dessiner - et consulter son médecin en cas de symptôme.

Un "projet de recherche participatif" dans le Grand Est

La piqûre de tique n'est cependant pas l'apanage du promeneur sylvestre. Et on trouve aussi bien ces acariens dans son jardin que sous les canopées. Mais ces tiques de jardin ont jusqu'ici fait l'objet de trop rares études, regrette le communiqué de l'ANSES. Pour pallier cette pénurie, l'agence lance une expérimentation, s'appuyant sur un appel au volontariat diffusé auprès des propriétaires de jardins vivant à Nancy ou dans un rayon de trente kilomètres autour de l'agglomération lorraine.

L'expérience - intitulée TIQUoJARDIN - poursuit un triple objectif: identifier les espèces de tiques de jardin, leur charge pathogène et enfin lister les facteurs favorisant leur présence auprès des habitations et hors des bois. Ce "projet de recherche participatif" doit se tenir du 5 mai au 11 juillet.

Comment les volontaires devront-ils s'y prendre? En trois temps. Tout d'abord, il s'agit de recueillir les tiques dans son jardin. L'Est Républicain précise ici que le mieux pour y parvenir est de balayer son jardin avec un drap. Une fois la cueillette effectuée, on devra rapporter les acariens dans un laboratoire agréé, c'est-à-dire affilié à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement. Enfin, ces bénévoles de la science et de l'entomologie devront répondre à un questionnaire.

Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV