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Santé

Levothyrox: Merck ne prévoit pas de fournir l'ancienne formule au-delà de 2018

Plusieurs patients se plaignent d'importants effets secondaires qu'ils imputent à la nouvelle formule du Levothyrox. (Photo d'illustration)

Plusieurs patients se plaignent d'importants effets secondaires qu'ils imputent à la nouvelle formule du Levothyrox. (Photo d'illustration) - Damien Meyer - AFP

Le laboratoire pharmaceutique a prévenu qu'il n'importerait pas "éternellement" des boîtes de l'ancienne formule du Levothyrox en France. La nouvelle formule du médicament pour la thyroïde fait polémique, certains plaignants se plaignant d'importants effets secondaires.

Le laboratoire pharmaceutique allemand Merck Serono ne prévoit pas de fournir l'ancienne formule du médicament Levothyrox au-delà de 2018, transmet l'AFP ce jeudi. La formule doit être progressivement remplacée dans l'ensemble des pays européens au cours de l'année. 

"Nous n'allons pas éternellement réimporter" en France, a prévenu Thierry Hulot, le patron des activités biopharmaceutiques de Merck Serono en France, précisant qu'une nouvelle importation était prévue très prochainement pour que le pays puisse tenir jusqu'à mars.

Il a indiqué que Merck était éventuellement prêt à en réimporter un peu plus longtemps encore, le temps que des alternatives soient disponibles, mais sans vouloir donner de date butoir.

En novembre, le laboratoire avait été condamné par le tribunal de grande instance de Toulouse à fournir des boîtes de l'ancienne formule du médicament. 

Cette ancienne formule, appelée Euthyrox en France, ne pourra néanmoins pas continuer à être distribuée dans l'Hexagone une fois que les autres pays européens seront passés à la nouvelle formule, ce qui devrait se faire "courant 2018", a précisé Thierry Hulot.

100.000 patients français concernés

La nouvelle formule du médicament, destiné aux personnes souffrant de problèmes de thyroïde, est au coeur d'une polémique depuis plusieurs mois, certains patients se plaignant d'importants effets secondaires. 

Selon Thierry Hulot, ces effets imputés au Levothyrox concernent 100.000 patients français sur trois millions.

"Respectons-les et aidons-les", a-t-il poursuivi en conseillant à ces malades de prendre rendez-vous au plus vite avec leur médecin afin d'identifier une "forme pérenne de traitement" avant que l'Euthyrox ne soit plus distribué.

Selon lui, ce laps de temps doit permettre de laisser le temps à d'autres laboratoires de proposer d'autres traitements, basés sur le même principe actif.

Deux concurrents, le L-Thyroxin Henning du Français Sanofi et le L-Thyroxine (gouttes) du Belge Serb, sont actuellement disponibles et pèsent moins de 10% du marché.

L.A., avec AFP