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Les verres de freination, un espoir pour les myopes

Ces verres d'un genre nouveau, équipés de micro-lentilles, ont le pouvoir d'agir sur l'allongement de l'œil, à l'origine de ce trouble ophtalmique.

Un réel motif d'espoir pour les Français atteints de cette amétropie. Ces dernières années, plusieurs constructeurs ont mis au point des verres d'un genre nouveau, appelés verres de freination, qui ont la capacité de ralentir le développement de la myopie et de réduire son principal symptôme: une vision nette de près, mais floue de loin.

Majoritairement utilisés, les verres correcteurs ont pour mission de projeter un rayon lumineux central exactement sur la rétine. Pour leur part, les verres de freination équipés de milliers de microlentilles, agissent sur le ralentissement de l'allongement de l'œil, qui est à l'origine de la myopie.

"Ça permet de corriger sa myopie, donc d’avoir une vision nette à toutes distances", explique Marie-Christine Silva, opticienne en charge de la formation et des relations médicales au micro de BFMTV.

Près d'un Français sur deux

Selon le dernier Baromètre de la myopie en France, réalisé en 2022 par Ipsos pour Ensemble contre la myopie, 43% des Français de plus de 18 ans déclarent être atteints du trouble visuel.

Un chiffre qui selon une étude de janvier 2022, réalisée par l'hôpital Fondation Adolphe de Rothschild, va continuer d'augmenter dans les années à venir. A la faveur de la surexposition aux écrans, ces travaux estiment que d'ici 2050, la moitié de la population du pays sera concernée.

Effets à long terme inconnus

D'un point de vue médical, les verres de freination sont encourageants à court terme. "Les deux types de verres qu’on utilise ralentissent de 60 à 65% la longueur axiale des myopes. Aujourd’hui, c’est la première fois qu’on a un système qui est très positif et qui nous donne de l’espoir", détaille auprès de BFMTV le professeur Claude Speeg-Schatz, présidente de la société française d’ophtalmologie.

En parallèle, plusieurs études soulignent également ces résultats positifs, mais relèvent toutefois un manque criant de données en ce qui concerne les effets à plus long terme.

"On ne sait pas, à l’arrêt de la prescription, comment va évoluer la myopie. Est-ce qu’il va y avoir un effet rebond et un rattrapage de cette myopie? Est-ce que ça va être stabilisé? On se pose aussi la question de jusqu’à quand il faut prescrire ces verres de freination myopie", constate encore le professeur Speeg-Schatz.

Au niveau du prix, par rapport à un verre de correction classique, un surcoût de 70 à 100 euros est recensé. A l'unité, il faut débourser autour de 180 euros le verre pour bénéficier de cette nouvelle avancée.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV