BFMTV
Santé

Les stérilets avec le plus d'hormones présenteraient davantage de risques de troubles dépressifs

La dépression est une maladie qui touche tous les âges, depuis l’enfance jusque très tard dans la vie. - iStock

La dépression est une maladie qui touche tous les âges, depuis l’enfance jusque très tard dans la vie. - iStock - -

Même si le risque reste "faible", les stérilets contenant le plus d'hormones seraient à l'origine d'un plus grand nombre de troubles dépressifs.

Les stérilets contenant le plus d'hormones présenteraient davantage de risque de troubles dépressifs mais celui-ci reste "faible", avertit mardi l'Agence nationale du médicament (ANSM) après la publication d'une étude en ce sens.

Un dispositif intra-utérins (DIU) ou stérilet avec hormones est une méthode contraceptive dont la durée d'action est de 5 ans dans la majorité des cas. Il diffuse localement du lévonorgestrel, une hormone progestative de synthèse qui épaissit la glaire cervicale entre le vagin et l'utérus.

C'est cet épaississement qui bloque le passage des spermatozoïdes et assure la contraception.

Comme pour toutes les contraceptions hormonales, l'utilisation d'un tel contraceptif peut être associée à un risque de dépression ou de troubles de l'humeur, rappelle l'ANSM.

La consommation de psychotropes comme révélateur

Pour évaluer si ces risques dépendent du dosage en lévonorgestrel, le groupement d'intérêt scientifique (GIS) EPI-PHARE constitué par l'ANSM et la Cnam a étudié la consommation de psychotropes (antidépresseurs, anxiolytiques et hypnotiques) dans les deux ans suivant la pose du DIU, dosé soit à 52 mg, soit à 19,5 mg de lévonorgestrel.

Les résultats de cette étude épidémiologique, publiés en décembre dans la revue Jama Network, montrent que les femmes porteuses d'un DIU avec un dosage plus élevé en lévonorgestrel (52 mg) ont un risque légèrement augmenté d'utilisation d'antidépresseurs (+13%) dans les deux années suivant la pose du DIU par rapport à un DIU moins dosé en progestatif. En revanche, l'étude n'a pas montré d'augmentation du recours aux anxiolytiques ou hypnotiques.

"Les risques sont faibles, voire très faibles", a précisé à l'AFP Isabelle Yoldjian, la directrice médicale de l'ASNM. "Cette information ne permet pas de déterminer une conduite à tenir, mais d'apporter une information supplémentaire et d'améliorer l'échange entre le praticien et la patiente", a-t-elle ajouté.

Les deux stérilets hormonaux dosés à 52 mg de lévonorgestrel sont le Mirena et le Donasert. Les autres, Kyleena et Jaydess, sont moins dosés (19,5 mg et 13,5 mg).

T.P. avec AFP