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Les salles de shoot : bonne ou mauvaise idée ?

Salle de consommation de drogue

Salle de consommation de drogue - -

La proposition de Marisol Touraine de lancer des salles de consommation de drogue d'ici la fin de l'année ne remporte pas l'unanimité.

"J'espère que des expérimentations pourront être annoncées avant la fin de l'année". Dimanche soir Marisol Touraine, ministre de la Santé,a lancé sur BFMTV un pavé dans la mare en relançant le dossier des "salles de consommation de drogue". Selon la ministre plusieurs municipalités "de droite comme de gauche" sont déjà "prêtes à s'engager" pour accueillir ce type de salles.

Pourtant l'UMP se déclare hostile à la création de ce type de "salles de shoot", prônant la prévention de la toxicomanie plutôt que son encadrement. 

"Ouvrir des salles de consommation de drogues, ce n'est pas lutter contre le fléau de la drogue, c'est banaliser l'usage et c'est légaliser la consommation des drogues les plus dures et cela aux frais des contribuables!", avait indiqué dans un communiqué diffusé fin août Camille Bedin, secrétaire nationale de l'UMP.

"Entre 300 et 1 million d'euros"

A l’inverse certaines associations estiment que le projet a déjà fait ses preuves à l’étranger. Pour elles, les arguments de l’UMP ne tiennent pas. "Il n'y a pas du tout de banalisation dans ce geste, puisque ces programmes s'adressent à des gens qui, de toutes manières, consomment et échappent totalement à toute structure de soins", explique ainsi Jérôme Martin, président de l'association Act up.

Les détracteurs du projet pointent du doigt deux problèmes quant à la création de ces salles de consommation de drogue. Le premier concerne le lieu d’implantation, ils redoutent ainsi une installation dans le centre de la capitale. Le second rappelle le coût de ces structures. D’après les estimations de certaines associations, celui-ci serait compris entre 300 et 1 million d’euros.