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Santé

Les sages-femmes dans la rue pour une vraie reconnaissance

Plusieurs milliers de sages-femmes ont défilé jeudi à Paris pour réclamer une meilleure reconnaissance de leurs compétences

Plusieurs milliers de sages-femmes ont défilé jeudi à Paris pour réclamer une meilleure reconnaissance de leurs compétences - -

En grève illimitée depuis le 16 octobre, mais continuant d'assurer les soins, les sages-femmes manifestent jeudi pour une meilleure reconnaissance de leur profession. Elles réclament un rendez-vous avec la ministre de la Santé et aimeraient de se voir reconnaître le statut de praticien hospitalier.

MISE A JOUR à 16h30 - La ministre de la Santé Marisol Touraine reçoit la délégation de sages-femmes.

Les sages-femmes ne sont pas seulement des "accoucheuses". Et elles entendent bien le faire savoir ce jeudi à Paris, le temps d'une manifestation. En grève illimitée depuis le 16 octobre, mais continuant d'assurer les soins, elles demandent à être reçues par la ministre de la Santé et surtout ne plus être assimilées au personnel paramédical. Leur cortège s'est élancé à 12h30 jeudi dans les rues de la capitale, en direction du ministère de la Santé.

Selon nos informations, c'est la ministre de la Santé, Marisol Touraine, en personne, qui a reçu la délégation de sages-femmes, vers 16 heures.

Une profession bac +5 bien mal rémunérée

Avec 1.700 euros mensuels en moyenne (chiffres CFTC), les sages-femmes veulent aussi rappeler qu'elles sont moins bien rémunérées que les infirmières et les kinésithérapeutes.

Dans ce mouvement, sages-femmes hospitalières et libérales marchent main dans la main. Suivi gynécologique pour les femmes en bonne santé, suivi du premier mois de l'enfant, pose de stérilet, prescriptions de contraceptifs... les compétences des sages-femmes sont nombreuses. Titulaires d'un bac +5, dont une année en médecine, elles sont pour l'heure assimilées aux professions paramédicales. Un statut de "praticien hospitalier" leur permettrait d'être reconnues comme profession médicale et d'obtenir de meilleures rémunérations.

Autre point de tension, elles demandent à être reconnues en tant que "praticien de premier recours". Ce statut leur permettrait de voir reconnaître leur spécialité de suivi des femmes ne présentant pas de pathologie particulière et donc de permettre aux patientes de les consulter directement. Un changement que les gynécologues, qui entendent bien garder leur patientèle, ne voient pas forcément d'un bon œil.

David Namias avec Renaud Gardette