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Santé

Les parents d'Ayana, 7 mois, refusent que les médecins la débranchent

Ayana, 7 mois, est hospitalisée au CHU d'Angers (Photo d'illustration)

Ayana, 7 mois, est hospitalisée au CHU d'Angers (Photo d'illustration) - Jean-Sébastien Evrard - AFP

La petite fille a été prise d'une violente fièvre après un vaccin, et souffre de graves séquelles. Les médecins veulent la laisser partir. Les parents, eux, ont saisi la justice.

L'affaire rappelle celle de Vincent Lambert, mais elle concerne cette fois une petite fille de sept mois. Ayana est hospitalisée depuis le début du mois de mai au CHU d'Angers. Après un vaccin DT-Polio, la fillette a été prise d'une forte fièvre et de convulsions. Les séquelles au cerveau sont très graves, Ayana est plongée dans le coma.

Selon RTL, les médecins ont pris en début de semaine la décision de stopper les soins et de laisser partir la fillette. Mais les parents, qui habitent Sées dans l'Orne, n'acceptent pas la décision. "Ils ne nous laissent pas le choix (…) Je ne veux pas la laisser partir", dit son père Jason. "Si j'avais à débrancher ma fille et que peu de temps après j'apprends qu'il y avait une autre solution, ce serait l'effondrement total. De façon égoïste, je n'ai pas envie d'enlever l'aide respiratoire. Mais d'un autre côté, ma fille souffre tous les jours", rebondit Julie, sa mère.

Tous deux ont entrepris de saisir la justice en urgence. Un expert a été désigné pour examiner à nouveau l'enfant. Il doit également dire si c'est le vaccin qui a déclenché la forte poussée de fièvre d'Ayana.

Une plainte contre le Samu

Début mai déjà, les parents avaient décidé de porter plainte contre le Samu d'Alençon. La mère avait alors raconté sa conversation téléphonique avec le médecin régulateur. "Il m'a dit de donner un doliprane au bébé, un bain tiède et de rappeler si la fièvre ne baisse pas", racontait-elle à RMC.

La fièvre avait alors légèrement baissé mais l'enfant n'avait pas dormi de la nuit. C'est seulement le lendemain matin que ses parents l'ont emmenée aux urgences. C'est là qu'on leur a appris que leur enfant garderait des séquelles importantes. Et qu'elles auraient pu être moins fortes si le Samu s'était déplacé tout de suite.

A. K.