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Santé

Les dépressifs rétifs aux bonnes odeurs

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Vanille, cannelle, amande amère, les dépressifs ne distingueraient pas toutes ces bonne odeurs, ou du moins les identifieraient comme désagréables.
C'est ce que révèle une étude de l'Université François-Rabelais de Tours, qui précise que les troubles olfactifs pourraient annoncer une rechute pour les dépressifs.

"Les personnes atteintes de dépression sévère ont des difficultés à expérimenter les plaisirs. Par ailleurs, la zone du cerveau impliquée dans la sensation agréable provoquée par des odeurs présente des dysfonctionnements chez ces personnes", souligne Catherine Belzung, coauteur de ces travaux publiés la semaine dernière par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Pour le démontrer, les chercheurs tourangeaux ont soumis 18 personnes hospitalisées pour un épisode de dépression sévère à des tests olfactifs. Leurs résultats ont été comparés à ceux de 54 volontaires en bonne santé.

L'ensemble des participants ont été exposés à huit odeurs différentes, certaines agréables (amandes, vanille) et d'autres non (vomi, fromage rance), ainsi qu'à un mélange d'odeurs. Il est apparu que les patients dépressifs distinguaient moins bien les différents niveaux d'intensité des odeurs, identifiaient moins bien celles qui étaient présentes dans un mélange et étaient peu sensibles aux odeurs censées être agréables.