BFMTV
Santé

Le régime crétois en voie de disparition

Fruits, légumes et poisson disparaissent de nos assiettes, au profit de l'obésité et des maladies cardio-vasculaires.

Fruits, légumes et poisson disparaissent de nos assiettes, au profit de l'obésité et des maladies cardio-vasculaires. - Eric Piermont - AFP

Le régime alimentaire méditerranéen, dit également "régime crétois", si vanté pour ses bienfaits sur la santé, est en voie de disparition, conduisant à toujours plus d'obésité et de maladies chroniques dans la région, a alerté jeudi la FAO. Une étude réalisée par l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) et le Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM) pointe la modification des habitudes alimentaires à travers la Méditerranée, qui entraîne de nombreux effets néfastes: obésité, invalidité mais aussi décès prématuré.

Un changement structurel

Ce régime, dont des études scientifiques ont prouvé qu'il prévenait des maladies cardio-vasculaires, est composé essentiellement de fruits et légumes, de viande maigre et de poisson, et d'une préférence pour l'huile d'olive au détriment des autres graisses.

La mondialisation, les échanges commerciaux de produits alimentaires et les changements de modes de vie, notamment la mutation du rôle des femmes au sein de la société, sont en train de modifier les habitudes de consommation en Méditerranée, souligne le rapport.

"Alors que la sous-alimentation afflige toujours la partie méridionale de la Méditerranée, les pays de la région sont de plus en plus confrontés au fléau de la surcharge pondérale", notamment chez les enfants, précise le rapport.

Selon les estimations, seules 10% des variétés culturales traditionnelles locales sont encore cultivées aujourd'hui dans la région. Le tourisme, l'urbanisation galopante, l'épuisement des ressources naturelles et la perte des connaissances traditionnelles contribuent à la diminution rapide de la diversité des cultures et des races animales.

la rédaction avec AFP