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Santé

Le réchauffement climatique accroît la présence de pollens, et donc les allergies

Allergies aux pollens (PHOTO D'ILLUSTRATION).

Allergies aux pollens (PHOTO D'ILLUSTRATION). - PHILIPPE HUGUEN / AFP

Plusieurs associations de surveillance de l'air s'inquiètent d'une hausse d'émission de pollen de bouleau, à la suite d'épisodes de chaleur exceptionnelle.

Le réchauffement climatique va conduire à "une augmentation des quantités de pollen" à l'origine de gênes ou d'allergies respiratoires, avertissent trois réseaux de suivi dans leur bilan annuel publié mardi, en parallèle de la Journée française de l'allergie.

L'émission de pollen de bouleau en hausse

La fédération des Associations de surveillance de la qualité de l'air (Atmo France), le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) et l'Association des pollinariums sentinelles de France (APSF) alertent:

"Le réchauffement climatique et la hausse des températures conduisent à une augmentation des quantités de pollen."

En plus des pollens de platane et de chêne, l'émission de pollen de bouleau est un phénomène inédit observé en France. "En 2018, le pollen de bouleau enregistre un pic anormal des concentrations durant le mois d'avril", explique le rapport.

Le pollen responsable de 50% des allergies respiratoires

L'étude explique que parmi le quart de la population qui souffre d'allergies respiratoires, la moitié l'est à cause du pollen, ce qui laisse donc supposer qu'en cas de hausse de présence de pollens, il y aura également une augmentation du nombre de personnes souffrant d'allergies.

"D'après les simulations faites par le RNSA, les effets du changement climatique sur les pollens risquent de s'amplifier dans le futur", s'inquiètent les chercheurs.

La Corse et la région PACA plus épargnées 

Mais les associations font une distinction géographique puisque la Corse et la Provence-Alpes-Côte d'Azur sont moins touchées par cette hausse de quantité de pollens. Une différence qui s'explique par "des conditions anticycloniques" plus favorables, puisqu'il a d'avantage plu dans ces deux régions l'an passé. 

Pendant l'hiver, des conditions météorologiques froides et pluvieuses ont permis de limiter "la dispersion des pollens de noisetier, aulne et frêne". En revanche, "un épisode de chaleur exceptionnel en avril 2018 a permis aux bouleaux de fleurir dans des conditions très favorables" et "les quantités de ce pollen ont battu tous les records", ce à quoi se sont ajoutés les pollens de platane et de chêne, est-il expliqué dans ce bilan annuel.

Esther Paolini avec AFP