Le mariage, facteur de survie des patients atteints de cancer

Une étude américaine révèle que les patients atteints de cancer ont plus de chance de survie en étant marié. Le résultat varie également selon l’origine ethnique des patients.

Etre marié renforcerait l'espérance de vie des patients atteints de cancer. Une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Californie vient confirmer de précédents travaux réalisées sur le sujet. En étudiant les données de 393.470 hommes et 389.697 femmes diagnostiqués entre 2000 et 2009 aux Etats-Unis, les chercheurs sont parvenus à établir que les personnes mariées étaient plus nombreuses à survivre du cancer ou plus longtemps. 

Mais dans cette étude publiée dans le journal Cancer et reprise notamment par le Guardian, les chercheurs sont parvenus à affiner ces résultats et démontré que l'origine ethnique des malades mariés ou non influaient aussi sur leurs chances de survie.

Le résultat le plus flagrant concerne les hommes blancs non mariés qui d'après l'étude ont une mortalité supérieure de 24% par rapport aux hommes mariés du même groupe. Les femmes blanches non mariées ont une mortalité 17% supérieures aux femmes blanches mariées. L'étude relève aussi que les femmes asiatiques célibataires ont quant à elles une surmortalité de 6% par rapport à celles mariées. 

Vigilance des médecins pour les patients célibataires

Si les chercheurs n'expliquent pas ces différences entre les origines ethniques, ils pointent du doigt l'intérêt pour les médecins de savoir qu'un patient célibataire est plus vulnérable.

"Les médecins traitant des patients non mariés devraient leur demander si quelqu'un dans leur entourage est disponible pour les aider physiquement et émotionnellement durant leur traitement", explique Maria Elena Martinez à la tête de l'étude. 

Les raisons du bénéfice du mariage sur les patients atteints de cancer pourraient être dus à davantage d'attention portée à sa santé grâce au conjoint, en l'incitant par exemple à aller voir un médecin à l'apparition de symptômes. 

C. B