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Santé

Le fondateur de PIP n'a pas l'intention de s'exprimer

Locaux désaffectés de PIP à La Seyne-sur-Mer près de Toulon. Jean-Claude Mas, le président-fondateur du groupe Poly Implant Prothèse (PIP), au coeur d'un scandale d'implants mammaires non conformes, n'a pas l'intention de s'exprimer, selon son avocat, Me

Locaux désaffectés de PIP à La Seyne-sur-Mer près de Toulon. Jean-Claude Mas, le président-fondateur du groupe Poly Implant Prothèse (PIP), au coeur d'un scandale d'implants mammaires non conformes, n'a pas l'intention de s'exprimer, selon son avocat, Me - -

MARSEILLE (Reuters) - Jean-Claude Mas, le président-fondateur du groupe Poly Implant Prothèse (PIP), au coeur d'un scandale d'implants mammaires...

MARSEILLE (Reuters) - Jean-Claude Mas, le président-fondateur du groupe Poly Implant

Prothèse (PIP), au coeur d'un scandale d'implants mammaires non conformes, n'a pas l'intention

de s'exprimer, a déclaré jeudi à Reuters son avocat, Me Yves Haddad.

La pression est pourtant forte sur Jean-Claude Mas, qui a été interrogé cette semaine par

l'autorité de contrôle sanitaire à propos de la composition de ses prothèses. Son avocat avait

laissé entendre auparavant qu'il pourrait prendre la parole.

"Monsieur Mas n'entend pas s'exprimer du tout", a rectifié jeudi Me Haddad.

Agé de 72 ans, Jean-Claude Mas qui, selon son avocat, réside actuellement dans le Var et est

malade, est resté président du conseil de surveillance et actionnaire majoritaire de la société

varoise jusqu'à sa liquidation judiciaire en mars 2010.

Le cap des 2.400 plaintes de porteuses d'implants mammaires PIP a été franchi dans

l'enquête préliminaire pour des faits de "tromperie aggravée", un délit passible de quatre années

d'emprisonnement et de fortes amendes, dont devront répondre les principaux cadres de la

société.

Ouverte au mois de mars 2010, l'enquête a été close le 10 octobre dernier et le procès devant

le tribunal correctionnel de Marseille devrait s'ouvrir en octobre prochain.

Le parquet de Marseille a également ouvert une instruction judiciaire pour "blessures et

homicide involontaire".

Vingt cas de cancer ont déjà été signalés sans qu'un lien ait été établi pour l'instant

avec ces prothèses fabriquées avec des gels non conformes, qui ont été implantées sur environ

30.000 femmes en France, selon la Direction générale de la Santé.

François Revilla, édité par Patrick Vignal