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Santé

Le fondateur de PIP incarcéré à Marseille

Jean-Claude Mas, le fondateur de Poly Implant Prothèse (PIP) a été incarcéré mardi pour défaut de paiement à la maison d'arrêt des Baumettes, à Marseille. /Photo prise le 26 janvier 2012/ REUTERS/Jean-Paul Pélissier

Jean-Claude Mas, le fondateur de Poly Implant Prothèse (PIP) a été incarcéré mardi pour défaut de paiement à la maison d'arrêt des Baumettes, à Marseille. /Photo prise le 26 janvier 2012/ REUTERS/Jean-Paul Pélissier - -

MARSEILLE (Reuters) - Jean-Claude Mas, le fondateur de Poly Implant Prothèse (PIP), au centre d'un scandale d'implants mammaires frelatés, a été...

MARSEILLE (Reuters) - Jean-Claude Mas, le fondateur de Poly Implant Prothèse (PIP), au centre d'un scandale d'implants mammaires frelatés, a été incarcéré pour défaut de paiement à la maison d'arrêt des Baumettes, à Marseille, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

L'ancien dirigeant de la société de la Seyne-sur-Mer (Var) ne s'est pas acquitté de ses obligations de verser une partie du cautionnement des 100.000 euros destinés à "garantir le paiement de la réparation des dommages".

Il a été incarcéré mardi soir à Marseille.

Jean-Claude Mas a été mis été mis examen fin janvier pour "blessures involontaires" par violation délibérée d'une obligation de prudence et de sécurité qui, entre mars 2007 et décembre 2011, a fait 190 victimes recensées. L'ancien président du directoire de la société, Claude Couty, a été mis en examen pour le même chef d'accusation.

Les deux hommes ont été placés sous contrôle judiciaire, qui prévoit une interdiction de sortie du territoire français, la remise de leur passeport, l'interdiction de se rendre dans les locaux de PIP ou de rencontrer les anciens salariés de l'entreprise.

Ils devaient également s'acquitter d'un cautionnement de 100.000 euros sur une durée d'un an.

Ils encourent une peine maximale d'une année d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende.

Jean-Claude Mas, dont la société a vendu au moins 300.000 prothèses dans le monde, a admis avoir utilisé un gel non conforme pour la fabrication de ses prothèses mais a nié qu'elles soient plus dangereuses que celles de la concurrence.

Le gouvernement a recommandé, par précaution, le 24 décembre, le retrait des implants PIP par les femmes concernées dont le nombre en France est estimé à 30.000.

Jean-François Rosnoblet, édité par Tangi Salaün