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Santé

La région Auvergne-Rhône-Alpes lance une campagne massive de tests et une enquête épidémiologique

Devant un stand "MobilTest" de tests au Covid-19, installé par la SNCF vdevant la gare de Lyon à Paris, le 5 novembre 2020

Devant un stand "MobilTest" de tests au Covid-19, installé par la SNCF vdevant la gare de Lyon à Paris, le 5 novembre 2020 - ERIC PIERMONT © 2019 AFP

Laurent Wauquiez a annoncé ce vendredi le lancement dès la semaine prochaine d'une campagne de tests massive visant 100.000 lycéens et d'une opération d'enquête épidémiologique dans des écoles, collèges et lycées.

La Région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé ce vendredi le lancement dès la semaine prochaine d'une campagne de tests massive visant 100.000 lycéens et d'une opération d'enquête épidémiologique dans des écoles, collèges et lycées de la région.

"Face au retour du virus et à la menace du confinement, nous lançons jusqu'à la fin du mois de mars une campagne de tests massive avec pour objectif de viser 400 lycées et une centaine de centres d'apprentissage avec la volonté de réaliser à peu près 100.000 tests", a déclaré à l'Agence France-Presse (AFP) le président LR de la région Laurent Wauquiez.

Ces tests PCR seront effectués en partenariat avec une cinquantaine de laboratoires dont le personnel viendra effectuer les prélèvements sur la base du volontariat et avec l'accord des familles, précise Laurent Wauquiez.

Une campagne de tests déjà organisée en décembre

Fin décembre, une campagne de tests avait déjà permis de dépister près de 800.000 personnes dans la région, dont 100.000 lycéens.

Par ailleurs, la région va appuyer une enquête épidémiologique, présentée comme une première en France, sous la direction du professeur Bruno Lina, directeur du Centre national de référence des virus infectieux respiratoires à l'hôpital de la Croix Rousse et membre du Conseil scientifique.

Cette enquête, qui ciblera plusieurs écoles, collèges et lycées, voire des universités, permettra de déterminer le niveau de circulation du virus dans ces établissements mais aussi d'observer une "veille" de l'épidémie, a annoncé le professeur Lina devant la presse vendredi.

"Identifier les élèves contaminés"

"On s'est rendu compte que le niveau de détection que l'on peut observer dans les établissements est souvent le reflet de ce qui se passe dans la population de leur environnement", a-t-il expliqué.

L'objectif est aussi d'avoir un moyen "d'identifier les élèves contaminés, de les sortir du site de façon à casser les chaînes de transmission", ainsi que d'assurer "une surveillance séquentielle" permettant d'établir si les efforts fournis par ces établissements, notamment lorsqu'il y a des foyers détectés, sont fructueux ou non.

Le Rhône "sous surveillance renforcée"

"À terme, l'idée serait aussi d'être capable, lorsqu'il n'y a aucun cas détectés, de lever un certains nombre de mesures pour assouplir le fonctionnement de l'établissement", a ajouté le professeur Lina.

Le projet doit démarrer avec une étude pilote dans un petit nombre d'établissements où seront menés des dépistages répétitifs salivaires, de la mi-mars à juin.

Dans la région, le Rhône et la Drôme font partie des 20 départements placés jeudi sous "surveillance renforcée" et susceptibles d'être reconfinés localement.

F.B. avec AFP