La politique du médicament se réorganise en France
La réforme du médicament se traduit d’abord par la naissance de l’ANSM : l’agence nationale de sécurité du médicament. Cette agence remplace l’Afssaps mais obtient des pouvoirs et des moyens plus importants que cette dernière. Elle est chargée d’évaluer les risques et les services rendus par les médicaments. Des tests peuvent désormais être réalisés périodiquement, même après leur commercialisation. En cas de doute, l’autorisation de mise sur le marché peut être modifiée, suspendue ou retirée. Les peines sanctionnant l’absence de signalement d’un effet secondaire ont également été durcies.
Autre réforme phare, la lutte contre les conflits d’intérêt. Dorénavant, les professionnels de santé sont tenus de déclarer leurs liens avec l’industrie pharmaceutique. Une commission a même été mise en place pour vérifier ces déclarations. Par ailleurs, les représentants des laboratoires n’ont plus le droit de siéger dans les commissions de l’ANSM
Enfin, la publicité auprès des professionnels de santé est soumise a priori à un contrôle. Les visiteurs médicaux, qui présentent les médicaments, ne peuvent rencontrer les professionnels hospitaliers que dans un cadre collectif, et non plus individuellement.